Après Morgane, Sophie, Cécile, Hortense et Mathilde, la rubrique Au fil du temps continue avec Marie-Haude. J’avais interviewé Marie dans le cadre de la rubrique Paris / province fin 2014. En effet, son mari et elle avaient quitté Paris quelques mois auparavant pour s’installer à Brest, dans le Finistère. Elle nous racontait sa nouvelle vie professionnelle (après des années de salariat au sein d’une agence de communication, elle avait décidé de voler de ses propres ailes en créant sa structure dans la formation pour adultes) et personnelle/familiale. Marie-Haude a gentiment répondu à mes questions ! Merci à elle !
Depuis ton dernier témoignage, comment ta situation personnelle et professionnelle a-t-elle évolué ?
La dernière fois que je suis venue témoigner ici, je venais de poser mes valises à Brest et mon entreprise voyait tout juste le jour. C’était il y a deux ans et demi. Tout était nouveau, tout était bouleversé, et tout était déstabilisant. Depuis, ma situation a intensément évolué. Bien sûr, elle n’est pas encore complètement stabilisée (ça serait trop facile) ; mais elle est déjà très chouette.
Personnellement, ma situation est la même, mais en mieux. La même parce que j’ai toujours un mari, deux enfants (pas encore de bébé chat, mais j’y travaille). Nous sommes toujours à Brest ; toujours contents d’y être.
« En mieux » parce que nous sommes installés, nous avons nos repères, désormais : avec tout ce que ça veut dire de vie sociale, de loisirs, de plaisirs en tous genres comme on n’en voit que sur nos belles côtes Bretonnes (ça ne te gêne pas si je fais de la pub au passage ?… NDLR : non pas du tout, Marie, tu as bien raison, c’est une région magnifique où j’ai passé deux très belles années !!).
Professionnellement, aussi, ma vie est très différente. Chaque année, mon entreprise grossit davantage. J’ai rencontré des gens (environ un milliard), j’ai trouvé des clients (peut-être pas un milliard, mais quelques uns, tout de même), et j’ai fait murir mon projet.
Mon entreprise est donc toujours en phase de croissance. Et l’impact est flagrant sur mon quotidien : davantage de travail chaque année, davantage de confiance en moi à mesure que mon projet prend forme, un plaisir et une envie de développer et de créer de nouvelles choses qui se nourrissent de chaque étape franchie. Et puis au final, tout ça fait davantage d’argent dans les caisses. Et c’est bien : parce que je suis partie de zéro et le principe est tout de même de pouvoir vivre de ce qui me passionne. Et pour longtemps !
Ton équilibre vie perso / vie pro a-t-il été modifié ? En quoi ? En mieux, en moins bien ?
Avec le développement de mon activité professionnelle, j’ai adapté ma manière de gérer ma vie de famille, et ma vie personnelle d’une manière générale.
Je fais un travail stressant, fatiguant, et je suis régulièrement en déplacements, plusieurs jours d’affilée. L’un des bons côtés de ma vie est que je maitrise en grande partie mes horaires : j’ai donc une grande liberté grâce à laquelle je trouve plutôt facile de gérer ma vie de famille. Cet équilibre reste central pour moi, donc j’œuvre dans ce sens en permanence.
Par contre, c’est une carrière très prenante (parce qu’elle est passionnante) et je dois être vigilante si je ne veux pas griller toutes mes bougies trop vite. L’été dernier, à l’orée de mon presque 3e burnout en 2 ans, j’ai décidé de changer ma manière de faire. J’ai éliminé le travail les soirs et les week end. Sauf cas exceptionnels (et qui doivent rester rares), ma semaine de travail se déroule donc du lundi matin 8h30 au vendredi après-midi 11h… Bon ok, 18h 😉
Et comme je suis seule aux commandes et que c’est très difficile la plupart du temps, j’ai décidé de m’offrir des compensations : depuis octobre dernier, j’ai augmenté drastiquement la quantité de mercredis consacrés à mes enfants. C’est un luxe et j’en profite (et je crois que eux aussi). Et parfois, summum du luxe : je m’offre une sortie en mer en plein milieu de la semaine (Paddle et/ou Surf).
L’entrepreneuriat est une voie difficile, que j’ai empruntée avec beaucoup d’enthousiasme. Une grande partie de l’énergie que j’investis dans cette aventure consiste à façonner, au jour le jour, la vie qui correspondra le mieux à mes aspirations de femme, de maman, d’épouse, de professionnelle.
Et d’ici 1 ou 2 ans, comment te projettes-tu ? Quelle articulation vie privée / vie pro aimerais-tu bien atteindre ? As-tu des projets précis ?
D’ici un ou deux ans, j’imagine avoir atteint une plus grande stabilité financière. C’est ce à quoi j’aspire ; c’est aussi ce vers quoi je tends : et je franchis pour l’instant chacune des étapes qui me mènent à cet objectif.
Je voudrais garder la même articulation vie pro/privée : garder le même rythme dans mes déplacements professionnels, ni plus ni moins. Je ne travaillerai pas davantage (à mon avis, je ne peux pas), mais mieux : en récoltant les fruits des graines que je plante en ce moment, en visant plus juste les efforts et l’énergie que je fournis, en continuant de décrocher davantage de contrats de bonne qualité.
J’aime la manière dont je suis disponible pour mes enfants, ma vie de couple, et pour notre vie sociale : donc je me vois continuer sur cette lancée, c’est très bien !
Et oui, j’ai des projets précis : un projet professionnel qui me permettra d’élargir mon offre de formation et de faire quelque chose que j’aime profondément, du fond des tripes, depuis toujours (chouette hein ?! Mais je ne t’en dis pas davantage pour l’instant : je suis une femme de mystère, souviens-toi).
Et j’ai aussi cette obsession : je veux voyager. D’ici deux ans, quand je serai plus à l’aise financièrement, je veux voyager. Je veux aller où je veux et quasiment quand je le veux, c’est ça l’idée de base. Donc dans deux ans je répondrai à tes questions depuis New York, très probablement. Ou l’île Maurice. Je réfléchis et je te tiens au courant.
(vous pouvez retrouver Marie-Haude sur son chouette blog)
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