Témoignages vie privée / vie pro

Vie privée / professionnelle : témoignage de Jean-François

Les hommes ont aussi la parole sur En aparté ! Certains avaient déjà répondu à mon questionnaire mais ils étaient peu nombreux,
reconnaissons-le ! Aujourd’hui, voici le témoignage de Jean-François, 38 ans. D’autres sont en préparation…Ceux qui veulent témoigner sont les bienvenus !



Pouvez-vous vous présenter  ?

Jean-François : J’ai 38 ans, originaire de la région parisienne, travaillant depuis plus d’une dizaine d’années dans la communication. J’ai occupé diverses fonctions comme salarié, notamment responsable internet chez Lacoste. En juillet 2004, mon épouse est mutée à Rennes. Je crée alors komuniko, agence conseil en communication (multimédia, édition, conseil…) et m’installe à domicile. Mon épouse me rejoint en 2007 pour élargir l’activité de komuniko (elle est traductrice/rédactrice). Nous avons deux fils (6 ans et 14 mois) et vivons au vert, en lisière de forêt de Brocéliande.

Concernant votre équilivre vie privée / vie professionnelle actuelle, le jugez-vous satisfaisant ou insatisfaisant ?
Jean-François : Cet équilibre est tout à fait satisfaisant. Avoir vécu plus de 30 ans en région parisienne donne un certain recul et permet d’apprécier la qualité de vie indéniable de cette belle région. Voir grandir ses enfants dans la nature est un contentement permanent.

Vous est-il arrivé dans votre parcours de faire des concessions en faveur soit de votre vie personnelle, soit de votre vie professionnelle ? Si oui, les regrettez-vous ?
Jean-François : Travailler en région parisienne offrait des perspectives de salaire bien plus importantes qu’en province. Je considère toutefois cela sans aucun regret, bien au contraire. Les points énoncés plus haut reflètent réellement mon état d’esprit. Le gain n’est pas financier, mais tellement plus important.

Avez-vous l’impression que votre conjointe ressente de la même façon que vous l’équilibre vie privée / vie professionnelle ? Est-ce un sujet que vous évoquez parfois ensemble ? Si oui, quels sont les sujets de discussion, les points d’accord, voire de désaccords ?
Jean-François : Notre installation en Bretagne a été longuement réfléchie. La mutation de mon épouse a représenté l’aboutissement de longues recherches. Nous sommes donc parfaitement en phase. Le fait de travailler tous deux à domicile ajoute encore à cette satisfaction. C’est évidemment sans aucun regret que nous avons laissé derrière nous les turpitudes des transports en commun parisiens 😉
Notre situation nous permet également d’être plus présents pour nos enfants. Nos journées de travail sont d’ailleurs calées sur les horaires école/nourrice. Bien entendu, travailler à domicile implique des horaires élastiques et il nous arrive fréquemment de travailler le soir, une fois les enfants couchés, ou encore le week-end. Cela n’est pas vécu comme une contrainte puisque nous restons dans l’univers familial et, surtout, nous sommes sur la même « longueur d’onde » du fait de notre collaboration.
Mais il est important de ne pas se faire dépasser par le travail. Les horaires imposés par les enfants représentent un rempart efficace à cela. Difficile de dire ce que seraient nos journées si nous étions sans enfant…

Selon vous, quelles mesures « raisonnables » à la fois pour l’entreprise et le salarié peuvent être mises en place pour faciliter cette conciliation ?
Jean-François : On parle actuellement beaucoup de télétravail. Pour beaucoup de fonctions, cela permettrait aux salariés de concilier vie perso et pro. Les entreprises ont encore des efforts à faire pour réellement faire confiance à leurs employés (ne vais-je pas les payer à regarder la télé ?). De plus, le temps et le stress inhérents au trajet maison/bureau laissent alors place à un état d’esprit et à une activité plus productifs.

Ce que donne l’entreprise lui revient forcément : employés plus motivés, moins stressés, plus reconnus impliquent une meilleure rentabilité.

On entend souvent qu’un préalable à une meilleure parité/égalité professionnelle passe par une plus grande implication des hommes dans les tâches domestiques et familiales encore majoritairement assumées par les femmes, sincèrement, vous en pensez quoi ? Vous pensez que les hommes y sont prêts ou pas ? Et les femmes ?
Jean-François : J’hésite à passer mon clavier à mon épouse 😉
Sérieusement, le fait de travailler tous deux à domicile permet un équilibrage des tâches domestiques et familiales. Si un de nous deux doit finir un dossier, l’autre prend le relais pour s’occuper des enfants, par exemple. Je pense effectivement que les hommes (et les femmes) sont prêts à cette évolution. Changer les couches n’est plus l’apanage des mères…

Un dernier mot ?
Jean-François : D’une manière générale, s’installer à domicile demande beaucoup de rigueur. Le maître mot est « organisation ». Nombre d’indépendants, excellents techniciens dans leur domaine, ont échoué du fait d’une mauvaise gestion administrative/commerciale/financière de leur activité. Cela demande énormément de temps ; seule une organisation stricte permet de concilier activité professionnelle et vie personnelle.

Vous pouvez également retrouver Jean-François sur son blog.

5 thoughts on “Vie privée / professionnelle : témoignage de Jean-François

  1. Décidément, tous ces témoignages le prouvent, le télétravail (ou travail à domicile) a vraiment de l’avenir, les recruteurs doivent absolument lire tes articles !!!

      

  2. Merci pour ce témoignage dans lequel je me retrouve beaucoup, bien que je sois une femme… Le travail à domicile, en indépendant demande une grande rigueur mais autorise de la souplesse.
    D’ailleurs, je veux bien vous envoyer un témoignage si vous êtes intéressée.

    Véronique, http://www.lactissima.com/blog/

      

  3. @ Priscilla : si tu as une bonne idée pour le faire lire aux recruteurs, tu es la bienvenue
    @ Véronique : c’est noté, merci pour ta proposition de témoignage ! je vais prendre contact avec toi d’ici quelques jours…

      

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