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B comme Bienveillance

Nouveau mot du dictionnaire de la conciliation vie privée/ vie pro avec B comme Bienveillance grâce à Olivier Hoeffel, co-créateur des sites Novequilibres et La qualité de vie au travail. Merci à lui !

 

 

 

 

B comme Bienveillance

La bienveillance est un état d’esprit qui agit sur les comportements. Elle réconforte, elle assure, elle rassure et elle donne des ailes.

Sur le sujet de la conciliation vie professionnelle – vie privée, je la vois comme l’huile dans les rouages, à la fois dans les rouages internes et dans les rouages en contact avec l’extérieur.
Je vous propose une petite visite de la bienveillance à trois niveaux.

 

La bienveillance vis-à-vis de soi-même.
Quand l’articulation entre les différentes sphères devient difficile et que la gestion au quotidien amène à un écart plus en moins grand entre la réalité et ce à quoi on aspire, il est possible que la culpabilité s’en mêle :
  • je me débrouille mal,
  • je suis vraiment bête de m’être engagé dans cette action; je n’avais pas le temps,
  • je suis sûr que mon conjoint, mon (mes) enfant(s) m’en veulent et je le mérite bien,
Quel est le point commun entre Zorro, Superman et Astérix ? Ce sont tous des super héros. Facile !
Mais allons un peu plus loin : sont-ils super héros 24h sur 24 ?
Hé non … ils se reposent, et d’ailleurs, bien souvent nos super héros ont une de leur double vie bien pépère.
A notre époque beaucoup de femmes, mais aussi d’hommes vont au delà du super héros puisqu’on attend d’elles et d’eux d’être le supra héros, celui qui opère 24h sur 24.
Il n’y a pas de supra héros parfaits. Voilà, c’est dit.
Le supra héros fait des erreurs, ne sait pas être excellent en même temps dans tous les compartiments de sa vie. Il fait … et excusez du peu … de son mieux, compte tenu d’un contexte.
D’ailleurs, il a même le droit de s’auto-dégrader en super héros, voire héros ordinaire qui s’assume en tant que tel.
Tout cela nécessite de la bienveillance vis-à-vis de soi-même, ce qui n’est pas forcément facile. C’est en particulier le cas, quand les autres ne sont pas bienveillants avec soi. En effet, dans ce cas, cette bienveillance vis-à-vis de soi-même pourrait être considérée comme complaisance coupable (forcément coupable car le déficit de bienveillance conduit souvent dans le monde d’aujourd’hui à chercher et afficher des coupables).

 

La bienveillance vis-à-vis des autres en général.
« Je ne sais pas si vous avez remarqué autour de vous ? Les gens ne savent vraiment pas s’organiser dans l’articulation de leur vie professionnelle et et de leur vie personnelle. C’est une catastrophe ! Et en plus, ils se plaignent ! Pourtant, ce n’est pas compliqué. Il suffit de me prendre en exemple ! »
Si ça n’est pas de la bienveillance ! Non ?
Evidemment, la bienveillance c’est bien le contraire : ne pas foncer immédiatement dans le jugement, accorder de l’écoute, apporter son point de vue … si on le demande (condition qui change tout) et échanger, faciliter, …
Il faut déjà accepter que les autres puissent penser et agir différemment. Il faut aussi considérer que chacun de nous vit une situation donnée dans sa propre singularité. Et ce n’est pas parce que je vis la même situation qu’une autre personne, que nous la vivrons tous les deux de la même façon. C’est un des principes de base de la bienveillance : accepter que chacun est unique.  Un autre principe fondamental est le non-jugement : « les faits, les faits, rien que les faits ». La bienveillance évite l’interprétation mais écoute les émotions.

 

La bienveillance vis-à-vis des collaborateurs.
« Je ne veux pas le savoir. L’heure, c’est l’heure ! C’est votre problème d’anticiper que votre fils puisse être malade ! Moi, je suis bien à l’heure chaque matin, j’ai aussi des enfants et ça leur arrive aussi d’être malade ! »
On peut évidemment faire autrement et accepter dans son management que les collaborateurs peuvent rencontrer des difficultés familiales et adapter à la fois la gestion des horaires en conséquence et le relationnel.
Je vois tout de suite un doigt se lever pour me contester « C’est la porte ouverte aux abus ! ».
Non, c’est la porte ouverte … à la confiance, et sur le sujet de la confiance, il faut accepter la règle du jeu suivante : quelques-uns peuvent en abuser, mais ils sont peu nombreux et les avantages que le collectif et que chaque individu en retirent sont largement supérieurs aux inconvénients.

 

La bienveillance … cercle vertueux et contagion
La bienveillance selon les 3 niveaux présentés ci-dessus crée de la contagion et un cercle vertueux :
  • être bienveillant avec soi-même aide à être bienveillant avec les autres,
  • être bienveillant avec les autres, les aide à leur tour à devenir plus bienveillants,
  • la bienveillance sur le sujet de la conciliation vie professionnelle – vie privée entraîne aussi à la bienveillance sur d’autres sujets, qu’ils soient d’ordre professionnel ou d’ordre privé.
La bienveillance favorise indéniablement la conciliation vie professionnelle – vie privée et plus largement la qualité de vie au travail, la qualité de vie et … lâchons le mot … le bonheur.
Maintenant que je vais mettre un point final à cet article, voilà une question qui me vient à l’esprit : n’aurais-je pas à regretter les minutes que je viens d’y consacrer alors que j’aurais pu les partager avec ma femme ? Je vous laisse deviner ce que me chuchote comme réponse la bienveillance.

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