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Revue de presse parentalité / éducation

Intérieur du phare de l’île de Ré (à interpréter comme vous voulez !)

Petit tour d’horizon des infos et liens que j’ai remarqués récemment. N’hésitez pas à partager les vôtres en commentaire !

◉ Une chronique intitulée « Allons-nous élever une génération d’enfants d’intérieur ? » signée Nicolas Santolaria (qui tient la rubrique Parentologie sur le site du Monde). Quelques extraits : « l’enfant indoor est donc le pur produit d’un monde qui se replie sur lui-même, se calfeutre, se pelotonne. Un monde qui affectionne les canapés mous et la culture scandinave du hygge. Dans ce contexte, le temps consacré en extérieur est de plus en plus résiduel, pour ne pas dire clandestin ». (…) Curieusement, la plupart des adultes constatent, et regrettent, ce rétrécissement géographique des possibles qui affecte leur progéniture, alors qu’ils en sont pourtant les premiers responsables ». Selon une étude publiée en novembre 2020, 49% des jeunes de 11 à 17 ans passent plus de quatre heures trente par jour devant un écran et/ou effectuent moins de vingt minutes d’activité physique par jour ». Cette sédentarité chronique a des conséquences sur la capacité cardiovasculaire et les problèmes d’obésité et de surpoids chez les jeunes. J’avais évoqué ce sujet sous un angle un peu différent, dans un post sur l’autonomie des enfants. A quel âge les laisser à l’école ou faire des courses seul, prendre les transports ou aller voir un copain, non accompagné d’un adulte, etc. ? Comment les lâcher en somme dans le monde extérieur ? Où est le bon équilibre entre prudence et liberté ?

DESSIN : PHILIPPE DE KEMMETER

◉ Dans Ouest-France du 10 janvier 2022, un article sur Daniel Coum, psychologue, qui a dirigé pendant 25 ans, Parentel, une association et des services dédiés à l’aide à la parentalité et au soutien du lien familial (structure que j’ai connue lorsque je vivais à Brest). Il a également écrit de nombreux ouvrages autour de la parentalité. Un paragraphe a particulièrement retenu mon attention : « Le psychologue travaille sur le burn-out parental, symptôme pour lui « d’un excès de responsabilités ». Des parents qui disjonctent ou s’épuisent. « Les méthodes d’éducation positive et non violente, malgré leurs bonnes intentions, sont contre-productives, car elles rajoutent de la responsabilité sur les épaules des parents. » Et de la culpabilité ». A méditer… A noter que la revue Santé mentale consacre son dernier dossier au burn-out parental auquel participe notamment Daniel Coum. La bibliographie très complète de ce dossier est en libre-accès.

(cliquez sur l’image pour lire l’article en grand)

◉ « Les enfants ont une influence beaucoup plus grande sur le comportement de leurs parents que l’inverse« , avec comme chapô : Les parents éduquent, certes, mais les enfants façonnent, à lire sur Slate. Selon une étude américaine, ce n’est pas le contrôle parental qui change l’attitude d’un enfant, mais bien le comportement de l’enfant lui-même qui va entraîner un contrôle parental plus ou moins autoritaire. Ce phénomène est appelé «parentalité bidirectionnelle». A compléter par cet article paru sur le site de la BBC Monde sur le même sujet.

◉ Perrine Déprez, psychanalyste, dans une chronique publiée sur Huffintgton Post, se demande : Où en est la parentalité aujourd’hui, à l’ère des réseaux sociaux et du Covid-19 ? « L’heure n’est plus à l’idéalisation, au discours qui ferait rêver, à la recherche de la perfection mais à ce qui serait un réel brut voire brutal, projeté aux yeux de tous afin de tenter de se libérer d’un carcan qui les aurait enfermés » explique la psychanalyste.

◉ Concernant la « crise » sanitaire actuelle, je ne souhaite pas lancer de débat (twitter me suffit amplement…). Juste un mot : j’aimerais que l’on laisse nos jeunes vivre le plus normalement possible et qu’on arrête de leur mettre plein de contraintes et de barrières, souvent absurdes. Ils se sont vaccinés pour pouvoir revivre le plus normalement possible (alors que le Conseil consultatif national éthique avait rendu un avis très mitigé). Mais on est très loin de les laisser vivre en toute liberté (entre voyages scolaires et spectacles annulés, tests à répétition, chiffres de contamination martelés tous les jours, journées portes ouvertes à distance, etc.). Et j’aimerais que l’on entende un peu plus (et prenne en compte surtout) les paroles de ceux et celles qui expliquent que la santé, c’est un tout, ce n’est pas seulement une politique sanitaire, elle englobe également la santé psychologique et mentale. Les différents confinements/couvre-feus ont déjà fait beaucoup de tort aux jeunes. Je pense qu’il est grand temps de retrouver un peu plus de bon sens et de mesure à leur égard.

◉ Et pour terminer, mes derniers romans coups de cœur – même si le rapport avec ma revue de presse n’est pas évident :-). Je vous conseille : Mon maître et mon vainqueur de François-Henri Désérable, Blizzard de Marie Vingtras et La décision de Karine Tuil. Quant à anéantir, le dernier Houellebecq (que je suis depuis 1994 et son roman Extension du domaine de la lutte), il m’a semblé moins désespéré et cynique que ses précédents. Je l’ai lu avec plaisir mais ce ne fut pas un coup de cœur.

Pour découvrir les anciennes revues de presse.

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