Autour du travail

Quitter le salariat pour mieux concilier travail et famille ?

nullCertaines femmes décident de quitter le salariat avec comme principal objectif de mieux concilier
leur vie privée et leur vie professionnelle. Différentes possibilités s’offrent à elles : la création d’entreprise, le portage salarial, le free-lance, le conseil, l’activité libérale, etc.

Il me semblait intéressant de lister les points positifs et les points négatifs de ces formes de travail (enfin, ceux qui me viennent à l’esprit…la liste est ouverte bien entendue !) par rapport à la problématique de l’articulation travail/famille. Ce n’est pas forcément toujours très rédigé mais ce sont davantage des idées, des pistes, des réflexions (un peu brutes)…

Avantages :

– Souplesse dans les horaires, possibilité d’avoir des horaires compatibles avec la crèche, l’école, la halte-garderie, une activité sportive ou culturelle, etc. Moins de stress, plus de disponibilité (potentiellement du moins même si pas toujours utilisée).

– Possibilité pour certaines de dépasser le plafond de verre et les discriminations dont elles ont pu faire l’objet ou dont elles commençaient à sentir les effets, notamment du fait de leur statut de mère … Moins de sentiment de frustration, de limites (im)posées du fait d’être femme et/ou mère.

– Plus de chance pour que votre activité vous épanouisse puisque vous l’avez choisie et que vous êtes responsable de votre stratégie de développement. Or l’épanouissement professionnel rejaillit sur l’épanouissement personnel : positif pour tout le monde autour de vous !

– Développer le sentiment de confiance en soi, d’estime de soi (lorsque l’on réussit dans cette nouvelle forme de travail), de fierté. Toutes choses importantes et bénéfiques dans sa vie personnelle et familiale.

Inconvénients :

– Le salariat peut offrir dans certains postes, dans certaines entreprises, un « confort » en terme de revenus et d’horaires qui peuvent contribuer à l’instauration d’une organisation qui roule, d’un bon équilibre entre travail et vie personnelle et familiale. Le salariat peut offrir un cadre rassurant que n’offre pas le fait d’être à son compte.

– Revenu régulier, stable (donc une certaine sérénité financière) sans oublier les avantages dont bénéficient de nombreux salariés du public ou du privé, à savoir des formations, une mutuelle, un intéressement, un CE, des tickets restaurant, des CESU pré-payés, les congés payés, les jours enfants malades…et dont certains peuvent être précieux pour des parents.  L’instabilité, l’incertitude notamment financière peuvent générer du stress et annihiler les bénéfices d’une plus grande disponibilité temporelle.

– Lorsque l’on travaille pour soi, on a tendance à ne plus compter ses heures, à vouloir faire toujours mieux et toujours plus, voire à bosser les soirs et les week-end. Peut engendrer une certaine déconnection par rapport à la vie quotidienne, au rythme des enfants…

– On sous-estime souvent le temps passé aux côtés administratifs et comptables. Et l’on est obligé de les traiter à des moments initialement prévus pour la vie personnelle.

– Plus grande difficulté à séparer vie pro et vie personnelle en terme de lieu, de temps…Peut entraîner sentiment de ne rien faire correctement alors que justement on voulait faire mieux et l’un et l’autre.

– Ne plus pouvoir se défouler au bureau avec les collègues, pendant les pauses cafés, clopes, etc. et donc risque plus élevé de parler davantage boulot, soucis de boulot à la maison…

 – Ne pas oublier que si jamais l’activité ne fonctionne pas bien et donc n’apporte pas le revenu escompté, le risque de perte d’estime de soi, de confiance en soi est élevé, ce qui peut aboutir à une fuite en avant, voire une dépression, un burn out, sans compter un endettement excessif…

Alors ? L’une des conclusions est sans doute qu’il faut sacrément bien réfléchir avant d’abandonner le salariat. Cela veut dire bien se connaître, connaître son conjoint, ses enfants (comment vont-ils réagir et s’adapter à votre nouvelle forme d’activité professionnelle), connaître son secteur d’activité, ses perspectives, la facilité ou la difficulté à s’y insérer, sa capacité à gérer la frontière entre le boulot et la maison, sa résistance au stress, à l’incertitude, etc. Tout dépend ensuite de ce dont chacune estime avoir besoin pour obtenir une meilleure conciliation vie privée / vie pro. Or, cela peut être très différent d’une femme à l’autre. Cela peut être davantage de temps, de liberté, de défis, d’épanouissement, d’un revenu plus élevé, d’une plus grande reconnaissance, etc.

Sur ce blog, plusieurs femmes, qui ont fait le choix de quitter un poste salarié, ont témoigné. Vous pouvez retrouver leur témoignage dans cette rubrique (je pense notamment à Sylvie, Véronique, Julie, Amélie, Nadia, Valentine…).

Vos réactions sont les bienvenues !

6 thoughts on “Quitter le salariat pour mieux concilier travail et famille ?

  1. arfh, commentaire effacé… bref je disais le télétravail peut être une alternative dans ces conditions, car quitter le salariat est une des seules solutions quand on a des enfants en bas âge,
    toute la question est de savoir si on pourra y revenir un jour… merci Gaelle d’aborder le sujet et bonne année à En Aparté !

      

  2. Bonjour,

    J’ai moi même décidé de suivre cette voie car je ne voyais pas comment j’allais pouvoir m’investir dans une société avec un projet de bébé.

    Cela fait maintenant 6 ans que j’ai quitté le confortable statut de salarié pour celui d’indépendant, et je ne regrette rien.

    J’ai pu assister à toutes les 1ères fois de mon fils, ses premiers mots, ses premiers pas, son premier cours de cuisine, et ça n’a pas de prix.

      

  3. Bonjour

    J’ai moi même quitté le confortable statut de salarié pour celui d’indépendant car je ne voyais pas comment je pouvais m’investir dans une société et avoir un projet de bébé.

    Cela fait maintenant 6 ans que je travaille en indépendant et grâce à cette indépendance et disponibilité j’ai pu m’occuper pleinement de mon fils.

    Jai assisté à toutes ses 1ères fois, premiers pas, premiers mots, et ça n’a pas de prix.

      

  4. Bonjour

     

    Moi je me suis retrouvée à quitter le salariat contrainte et forcée et je suis finalement sans doute bien plus heureuse depuis !! Si vous voulez Gaëlle, je peux vous raconter  çà plus
    longuement.

    En tout cas, je crois effectivement qu’il faut être vigilante par rapport aux effets de la solitude et saisir les occasions d’être accompagnée. Et aussi se concentrer sur ce qui fait sa
    valeur ajoutée et ne pas vouloir devenir comptable-web master-drh- … si ce n’est pas ce qu’on faisait avant !

    Bon courage à toutes et bonne année 2011 !

    J’espère qu’elle verra la naissance de mon entreprise à moi !

      

  5. Merci Gaëlle d’aborder ce thème très interessant. Toutes les professions ne s’y prètent pas, le premier changement étant alors parfois la réorientation.

     bonne année 2011 et beaucoup de nouveaux billets sur en apparté !

      

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