J’avais interviewé Olivia en 2014. Après avoir été salariée durant plusieurs années dans des écoles de langues, elle avait décidé, fin 2011, de se lancer et de créer The French Touch, sa propre école. En 2015, elle avait traversé une période compliquée avec le décès de son père. Professionnellement, elle avait perdu un client important mais avait réussi malgré tout à stabiliser son activité et avait trouvé de nouveaux locaux, dans un espace de coworking à Paris.
Voici des nouvelles toutes fraîches d’Olivia. Merci à elle !
Depuis ton dernier témoignage, comment a évolué ta situation professionnelle et personnelle ?
La dernière fois que tu m’as posé la question c’était il y a plus de 6 ans, et aujourd’hui je prépare 2022, l’année de mes 50 ans et des 10 ans de ma boîte, c’est quelque chose.
Ma vie pro et ma vie perso, elles sont maintenant intimement imbriquées l’une dans l’autre et j’adore ça. Difficile à expliquer, par exemple ma page Facebook perso parle toujours de The French touch et de moi, je ne sépare pas. Je n’y vois plus aucun intérêt à séparer les 2.
En fait c’est bien résumé dans mon site internet complètement mis à jour début 2021, avec 2 chères amies.
On y voit ma super équipe de professeur.e.s, dont certains (ma meilleure amie par exemple) sont là depuis le début en 2012, il y a leurs photos. Il y a mon parcours et une photo de moi que j’aime beaucoup et que j’ai faite au début de mon léger changement physique, car j’ai perdu 7 kilos grâce à l’accompagnement d’un génial coach comportementaliste qui fait partie de mon réseau BNI. On y parle de notre manière de travailler, avec un ton léger et sérieux, comme j’aime. Il y a mes entreprises client.e.s, des témoignages qui font plaisir, et des conseils pour financer les formations (notamment les formations de French touch sont éligibles à Mon Compte Formation). On y voit ma partenaire de travail Sophie Tellier, rencontrée en 2016 et qui maintenant a elle aussi sa société, Bike’n learn. On y trouve l’adresse de mon bureau qui est un peu ma 2ème maison, Artichaut Coworking que j’avais trouvé la dernière fois que tu m’as interviewée. Il y a aussi un logo rouge en bas de page qui est celui de mon réseau BNI, pour lequel je suis maintenant Directrice Consultante, en gros ça veut dire que, tout en étant membre comblée de mon groupe d’entrepreneur.e.s, je coache 2 autres groupes d’entrepreneur.e s. Ça me fait beaucoup de bien et ça m’apporte plein de business. On y voit mes dessins pour illustrer chaque bloc, car je me suis remise à dessiner à ce moment-là et c’est désormais à la fois ma meilleure manière de communiquer à propos de The French touch et ma plus chouette activité personnelle. Enfin, il est 100% en écriture inclusive, j’y tenais, j’en suis fière.
Depuis 2015, on a déménagé dans un appartement un peu plus grand (très bonne idée pour le 1er confinement d’ailleurs, une pièce chacun pour le télétravail, ça nous permis de survivre). Grâce à The French touch et BNI, j’ai appris énormément, rencontré des gens fabuleux, j’ai traduit des conférences internationales pour BNI aux 4 coins du monde, j’ai transformé mon offre de formation pour l’adapter au télétravail, amélioré mon recrutement grâce à mon réseau, ma gestion d’entreprise grâce à ma business partner et un pilote d’entreprise avec qui je travaille depuis le début de l’année, fidélisé et gagné des client.e.s, amélioré le suivi de la qualité de mes formations notamment avec un meilleur feedback, rencontré des partenaires solides et fun (notamment Gymglish, qui fait du super e-learning), et je suis en train d’apprendre le grec.
Symbole de ces allers et venues constantes entre le pro et le perso : mes voyages en Grèce, où nous passons tous nos étés avec mon mari. Nous voulons y acheter une maison parce que c’est le paradis là-bas, je m’y ressource, je peux y travailler à distance, mon mari aime y écrire (il y a fini l’écriture de son 2ème roman, le premier est tout juste sorti !), les ami.e..s y viennent souvent, et les gens y sont géniaux.
Avec le recul, y a-t-il des choses que tu ferais différemment (notamment par rapport à la conciliation vie perso/vie pro) ? As tu des « conseils » à donner à des jeunes femmes ?
Je ne crois pas que je ferais différemment, je crois que j’ai mis un peu de temps à avoir confiance en moi, mais c’était surtout le résultat d’années où ma personnalité était un frein à ma réussite professionnelle, quand j’étais salariée dans des écoles de langues, et avant ça prof dans le public. Bien sûr il y a des moments où j’ai été, où je suis, découragée, perdue, à la bourre, déçue par les autres, des moments où je me plante, mais c’est normal, c’est la vie. Ça m’a pris un peu de temps, mais maintenant ma personnalité positive et enthousiaste est un accélérateur. Plus je suis naturelle, plus ça marche ! J’ai mis du temps à le redevenir mais c’est normal, la confiance ça met du temps. Mon entourage proche personnel et professionnel m’a soutenue, fait avancer, et je fais de même. C’est comme ça que ça marche le mieux à mon avis. C’est ce conseil que je donne le plus facilement : être soi-même. Mais aussi parler de soi, s’ouvrir aux autres, s’accorder de l’indulgence et du temps, on n’est pas des machines, aller vers les gens qui nous font du bien et leur faire confiance.
« Si je vous fais confiance, j’aurai assez de force pour me laisser trahir par vous », dit Julia de Funès, philosophe, dont je recommande la lecture.
Et pour finir, as tu des projets/des envies à court ou moyen terme ?
Bien sûr ! Je dois trouver la bonne manière de fêter mes 50 ans et les 10 ans de mon entreprise !
En même temps que ça, je dois beaucoup travailler pour que The French touch soit accréditée Qualiopi, la certification qualité obligatoire au 01/01/22 pour tous les organismes de formation, mais c’est en bonne voie.
J’espère bien en 2022 avoir les moyens de payer une salariée, si si, en fait je n’ai pas besoin d’un bureau plus grand, j’ai besoin d’une équipe plus grande. Je sais qui ça sera et quoi lui proposer, je ne sais pas encore quand ça se fera.
Il y a aussi ce projet d’acheter une maison en Grèce.
Enfin, je suis en train de réaliser un album de dessins, je ne sais pas encore si ça sera une bande dessinée ou autre chose, mais ça prend forme, le titre provisoire en est « comme la femme est, elle danse ».
Vous pouvez retrouver l’ensemble des témoignages dans la rubrique Parcours au fil du temps.