Cécile avait témoigné la première fois en 2008. A l’époque, cette ancienne parisienne vivait à New York depuis bientôt 10 ans. Elle poursuivait un doctorat de psychologie après des débuts plus traditionnels (école de commerce, consultante en organisation). Elle était mariée et avait 2 jeunes garçons.
En 2012, Cécile avait terminé son doctorat depuis quelques mois et travaillait comme psychothérapeute à temps partiel (2 jours par semaine). La conciliation vie perso / vie pro était une question clé pour elle et elle recherchait « toujours le rythme idéal entre mon rôle de maman et mon développement professionnel ».
En 2013, sa recherche d’équilibre entre travail, enfants, vie personnelle et vie de couple restait au cœur de ses préoccupations. Elle continuait à travailler à mi-temps.
Et voici ses dernières nouvelles :
« En septembre 2014, j’ai pris de nouvelles responsabilités dans une école privée qui accueille des garçons, en situation difficile financièrement mais avec de vraies capacités académiques. Je suis individuellement ou collectivement ceux qui rencontrent des difficultés, je suis également chargée de recruter des thérapeutes et de travailler en liaison avec l’administration et les professeurs. Je me rends dans cette école 2 fois par semaine. Cela me permet de garder de la flexibilité à laquelle je suis très attachée. Je suis également quelques patients en dehors, de façon indépendante. J’essaye autant que possible d’avoir mes activités professionnelles du lundi ou jeudi et de garder le vendredi pour moi. Je vais également chercher mes garçons à l’école plusieurs fois par semaine.
Mes enfants grandissent (ils sont en CM2 et CE1). Ils ont passé un cap et changent vite, surtout mon fils aîné. Mon rôle éducatif évolue, c’est une présence différente mais je continue à aimer être dans leur quotidien et à être au courant de ce qu’il se passe. Je trouve qu’ils sont à un âge sympa, plus facile, même s’ils se chamaillent pas mal (mais ma sœur qui a 3 garçons, grands maintenant, me dit que c’est normal !).
Mon mari continue à avoir des horaires de travail assez lourds et prenants, selon les périodes.
Nous avons conservé un baby-sitter le jeudi soir pour avoir une soirée rien qu’à nous, mon mari et moi. Nous n’en profitons pas chaque semaine mais cette possibilité existe, c’est important !
Un bon équilibre entre ma vie pro et perso reste ma priorité. J’ai choisi de faire passer au premier plan ma famille. Clairement cela me demande des efforts et je suis parfois tiraillée entre mon travail et mes enfants. Je suis ainsi régulièrement frustrée de me pas pouvoir terminer quelque chose pour le travail. Mais c’est aussi un choix personnel.
Parvenir à un équilibre pro / perso est vraiment une tension permanente selon moi.
Par ailleurs, en 2013, j’évoquais ma lutte contre l’accélération du temps, notamment lié aux mails et aux portables. Cela reste une vraie problématique pour moi. J’essaye de ralentir le rythme car je trouve que tout va très (trop) vite, que l’on n’a pas le temps de se poser. Les gens attendent à ce que vous répondiez/réagissiez de façon instantanée.
Est-ce que j’ai des projets dans les années à venir ? Non, surtout pas. J’ai juste envie de me (re)poser !