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Indridason et Conroy : deux très bons romans sur le poids du passé

http://www.en-aparte.com/wp-content/uploads/2012/05/9782253144519.jpgJ’ai envie de partager avec vous deux très bons romans. Cela peut paraître un peu étrange de les présenter côte à côte car ils n’ont a priori pas grand-chose en commun. En effet, il s’agit de deux livres très différents tant dans la forme que sur le fond mais tous les deux évoquent le poids du passé, les traumatismes de l’enfance, le deuil, les « fantômes » qui hantent les survivants et les
difficultés des relations familiales.

Le premier, Beach Music, est un roman de 924 pages
Le second,
Hypothermie, est un roman policier noir de 294 pages
Le premier est écrit par un américain, Pat Conroy,
Le second est l’oeuvre d’un islandais, Arnaldur Indridason
Le premier a un style flamboyant, lyrique
Le second a un style compact, concis, dense
Le premier a des personnages chauds, sanguins, extravertis, bons vivants
Le second a des personnages plutôt froids, introvertis
Le premier se déroule dans la chaleur et la moiteur de la Caroline du Sud (et également à Rome, en Italie).
Le second se déroule dans l’hiver islandais et ses lacs gelés
A priori, pas grand-chose en commun et pourtant…j’ai été frappée dans les deux cas par l’importance du passé qui n’en finit pas d’envahir le présent.  

http://www.en-aparte.com/wp-content/uploads/2012/05/9782864247234.jpgConcernant Arnaldur Indridason, je conseille de lire ses livres dans l’ordre puisqu’il s’agit d’une « série » dans laquelle apparaissent les mêmes personnages que l’on voit évoluer, mûrir, vieillir, etc. Je les ai tous dévorés avec grand plaisir.
Pour Pat Conroy, je n’ai pas de conseil précis. J’avais déjà lu de cet auteur « 
Le prince des marées« , un roman tout aussi flamboyant et romanesque que Beach Music.

Voici en quelques lignes les résumés de ces deux romans.
Beach music : suite au suicide de sa femme, Jack McCall, un américain, s’est enfui en Italie avec Leah, sa petite fille de 3 ans. Mais la maladie de sa mère le fait revenir en Caroline du Sud quelques années plus tard. Le passé, dont il pensait s’être affranchi, lui revient en pleine figure: son enfance, ses relations conflictuelles et douloureuses avec son père, un juge alcoolique, ses 4 frères, sa bande de copains qui se déchirera lors de la guerre du Vietnam, les secrets de famille, les drames de l’Holocauste qui continuent de peser sur ceux qui ont survécu…. Les personnages sont excessifs, confrontés à des drames personnels liant la petite et la grande histoire, parfois violents, souvent dans l’excès et la fureur mais aussi remplis d’amour, de vie, d’émotions, d’humour (noir). On se laisse emporter par cette saga familiale et historique.

Hypothermie : Maria est retrouvée morte dans son chalet d’été au bord d’un lac islandais. L’enquête conclut au suicide. Mais poussé par la meilleure amie de Maria qui ne croit pas à la thèse du suicide, le commissaire Erlendur décide de remonter le passé de cette femme, sa relation fusionnelle avec sa mère, la disparition tragique de son père alors qu’elle était encore une enfant, son couple, son attirance pour les médiums… pour tenter de comprendre les raisons de ce geste. Là aussi il est question du poids de l’enfance et des figures parentales. Face à cette disparition mystérieuse, Erlendur se retrouve lui aussi confronté à son propre passé douloureux. A 10 ans, son frère cadet a disparu lors d’une violente tempête de neige dont lui-même et son père sont miraculeusement rescapés. Mais le traumatisme est là et le présent doit composer avec ce passé si lourd.

Bonnes lectures !

2 thoughts on “Indridason et Conroy : deux très bons romans sur le poids du passé

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