Témoignages vie privée / vie pro

Conciliation vie privée/professionnelle : le témoignage de Vinciane



En aparté poursuit sa série de témoignages autour de la thématique conciliation vie privée / vie professionnelle avec Vinciane. Merci à elle d’avoir accepté de jouer le jeu avec sincérité et humour !

Pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Vinciane Born, j’ai 35 ans et toutes mes dents. Je suis la maman presqu’épanouie de Fifi 8 ans et Fifille 3 ans. J’ai un mari dans mon lit, un master en biologie dans le grenier et un blog sur le web. Accessoirement, je suis la malheureuse propriétaire d’un fer à repasser et d’une machine à laver. Je viens de publier mon premier roman pour enfants. Il répond au doux nom d’ « Oufti et le roi de Houtsiplou ».


Jusqu’à présent comment as-tu concilié vie privée / vie professionnelle ? Que trouves-tu le plus difficile à cela ?

C’est un vrai casse tête. Ne pouvant ni compter sur ma famille, ni sur mon mari souvent parti pour son boulot, je chéris les gardiennes et rampe aux pieds de mes voisines. Il m’arrive d’avoir une main qui touille dans la casserole, l’autre qui pianote sur le PC, une hanche qui supporte Fifille et les lèvres qui dictent les devoirs à Fifi !

Plus sérieusement, lorsque je travaillais à l’extérieur, j’avais opté pour un 4/5. J’essaye aujourd’hui de me créer un emploi qui me permette de rester, en grande partie, à la maison. Mais ce n’est pas forcément plus confortable. Je travaille souvent tard le soir pour compenser les heures où les enfants sont là.

Tu as vécu récemment une expatriation de 2 ans et demi à Lisbonne et tu es actuellement à la recherche d’un emploi. Est-ce que cette expérience a modifié tes priorités par rapport à la conciliation vie privée / vie professionnelle ?
Lorsque nous sommes partis, ma fille avait 9 mois et mon fils 5 ans. J’ai quitté mon emploi pour suivre mon mari et me sentais, en quelque sorte, soulagée de pouvoir enfin consacrer à mes petits tout le temps qu’ils méritaient. Mais, j’ai vite déchanté. Je tournais en rond, insatisfaite par la monotonie et l’ingratitude de la vie de femme au foyer. J’ai alors décidé de prendre mes projets d’écriture à bras le corps. J’espère qu’ils me mèneront au rêve de toute femme : l’épanouissement professionnel et familial.

Quels sont tes trucs pour mieux t’organiser ? Quels sont les petits « luxes » que tu t’offres rien que pour toi ?
Difficile de répondre à cette question…Les lecteurs de Pause Chocolat le savent, je ne suis pas un exemple en la matière ! L’organisation ménagère et moi, ça fait 4 ! Pourtant, je jure que j’essaye de m’améliorer.  Côté « luxes »…Si je m’appelle Miss Chocolat, ce n’est pas pour rien ! Les morceaux de chocolat noir 70% sont les seuls plaisirs que je ne partage avec personne ! J’ai aussi un petit faible pour les bains à l’huile de lavande et bougies en plein temps de midi…

Tu viens d’écrire un très joli conte pour enfants. Peux-tu nous en dire un peu plus sur la genèse de ce projet et les raisons qui t’ont poussée à l’écrire ?
Comme je le disais plus haut, l’expatriation à Lisbonne a été l’élément déclencheur. Je rêvais depuis longtemps de raconter toutes les histoires qui me trottent dans la tête.
J’avais envie de faire découvrir à mes enfants certaines réalités du monde et de notre société, avec optimisme, humour et légèreté. « Oufti et le roi de Houtsiplou » sont nés et, grâce à Alice Editions, ils ont quitté ma maison. 
  

Tu vis en Belgique. Perçois-tu des différences entre la France et la Belgique concernant le travail des femmes, les aides publiques mises en place pour favoriser la conciliation vie privée / vie professionnelle ?
Je ne connais pas bien le système français, ni le belge d’ailleurs…Ce n’est pas toujours évident d’avoir les bons renseignements. En Belgique, j’ai pu bénéficier d’un congé parental partiellement rémunéré pour 1/5 de mon temps. Mais cela sur une très courte période, quand les enfants étaient bébés. Pour continuer ce régime de travail à plus long terme, il me fallait trouver des accords avec mon employeur.
Aujourd’hui, je suis jalouse de votre système d’auto-entrepreneur qui me semble être une réelle opportunité de créer son emploi. Je pense qu’il y a encore beaucoup à faire dans nos systèmes respectifs pour aider les mamans.

6 thoughts on “Conciliation vie privée/professionnelle : le témoignage de Vinciane

  1. Je remarque que Vinciane a un diplôme bac+5 qui ne lui sert apparemment à rien. Pense t elle qu’elle aurait pu/du choisir un autre cursus lui donnant accès à une profession plus compatible avec ses
    objectifs et motivations actuels?
    Ou au contraire éprouve t elle un certain regret de ne pas « utiliser » directement cette formation ?

      

  2. Etudes ou pas, il semble que les femmes doivent souvent choisir entre vie professionnelle et vie privée. Jongler en permanence est difficile, je suis bien placée pour le savoir. Alors bon courage
    et profite bien de tes fifilles.

      

  3. Pour répondre au commentaire de Nathalie, je trouve qu’il est très difficile de choisir la bonne orientation professionnelle à 18ans. J’ai adoré mes études mais, en les choisissant, je n’avais pas
    suffisemment apréhendé la vie professionnelle qui allait avec. Même si je ne regrette pas ce choix de l’époque, il est certain qu’une formation plus littéraire ou informatique me serait plus utile
    aujourd’hui. De toute façon, je suis bien contente d’avoir ce diplôme, c’est un précieux atout quand- même!

      

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