Diaporama Que deviennent-elles (ils) ? Témoignages vie privée / vie pro

Parcours au fil du temps : Raphaël

Raphaël

Raphaël a témoigné sur En Aparté il y a 5 ans. Ce professeur dans l’enseignement supérieur, chroniqueur radio, marié et père de trois enfants, était venu parler de la façon dont il conciliait vie perso et vie pro. Merci à lui pour ces nouvelles récentes !

Depuis ton dernier témoignage, comment ont évolué ta situation pro et perso ?

Je suis toujours prof à la fac, ma femme travaille toujours dans la même entreprise et nos enfants ne font toujours rien (rire).
Bien sûr, derrière cette stabilité, il y a beaucoup de choses qui changent. Je me suis lancé dans un nouveau programme de recherche il y a trois ans et j’ai cru à l’époque que cela serait un projet individuel de six mois. Mais cela ne s’est pas du tout passé comme ça. Ça me prend un temps fou mais c’est techniquement possible car mes enfants ont grandi et qu’ils sont désireux d’être plus autonomes. C’est surtout du temps de coordination d’une équipe et de recherche de financement si bien que la recherche proprement dite est assez peu mobilisée dans mon emploi du temps. Forcément je regrette un peu. Ma femme travaille toujours beaucoup mais elle a changé de poste dans son entreprise si bien qu’elle est pas mal sur la brèche.

Avec le recul, y a t il des choses que tu ferais différemment (notamment par rapport à la conciliation vie perso/vie pro) ? As-tu des « conseils » à donner à des jeunes hommes/pères   ?

Je pense que si j’avais su comment les choses allaient se dérouler, j’aurais été assez tendu à 28 ans (âge auquel mon fils est né). Je n’avais pas bien anticipé que les enfants et la gestion de la maisonnée allaient être si lourds. Et en même temps, je ne percevais pas bien clairement que j’allais pouvoir récupérer de l’autonomie. Mais je crois que j’avais aussi oublié qu’à 50 ans avoir  plus de temps pour faire mon travail et de la recherche est quand même bien compensé par le fait que je suis quand même moins rapide et surtout moins créatif que je ne l’étais à 28 ans. Donc si je me rencontrais à cet âge là je me dirais : n’hésite pas à te dépêcher un peu mon grand !

Et pour finir, as tu des projets/des envies à court ou moyen terme ?

Je pense que j’aimerais bien que l’épidémie me laisse reprendre de façon un peu plus normale mon activité d’enseignement car ça a été assez dur à vivre. Je dis ça alors même que je dois reconnaitre que pour certains étudiants et étudiantes, il y a curieusement eu des aspects positifs.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des témoignages dans la rubrique Parcours au fil du temps.

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