Autour du travail

Ce que veulent les femmes…

Je suis tombée par hasard sur cet article « Les générations face aux mutations du rapport au travail ». Un extrait a attiré mon attention : « Il n’y a pas de différenciation radicale entre les hommes et les femmes dans les types de rapport au travail ou la manière de percevoir les générations. Toutefois, certaines différences doivent être signalées, fût-ce brièvement. Les femmes sont peu représentées dans le groupe des travailleurs qui considèrent le travail essentiellement comme un moyen de gagner sa vie (type II). Les femmes sont plus nombreuses dans le groupe qui voit le travail comme un support au développement personnel (type III). Ceci est également en lien avec le temps que les hommes et les femmes consacrent dans les interviews à discuter chacune des thématiques. Les femmes sont plus prolixes que les hommes sur la dimension sociale du travail. Les femmes seraient plus demandeuses de sens par rapport au travail. Les thèmes de la gestion du temps et de la conciliation sont définitivement une variable discriminante entre les hommes et les femmes ».

Je m’étais déjà interrogée à différentes reprises sur le rapport des femmes au travail, sur leurs ambitions professionnelles (à travers ce billet et celui-ci, volontairement provocateur).

C’est un vaste sujet…et j’ai l’impression que les rapports que nouent les femmes avec leur vie professionnelle, leur carrière, leurs enfants… sont parfois complexes, ambigus, mouvants, pas toujours clairement définis ou bien cernés.

Alors j’ai eu envie de vous poser la question : « Savez-vous ce que vous voulez ? » par rapport à la vie professionnelle, à votre travail et en terme de conciliation vie professionnelle/vie personnelle ? 

Et si oui, accepteriez-vous de le partager ici ?

Et bonnes réflexions pour celles qui ne sont pas très sûres de bien savoir ce qu’elles veulent !

L’illustration est une photo réalisée dans le cadre des Etats Généraux de la Femme organisée par Elle et à l’issue desquels 24 mesures concrètes avaient été émises, notamment concernant la conciliation carrières / enfants.

 

 

4 thoughts on “Ce que veulent les femmes…

  1. Difficile ta question.

    Difficile car j’ai l’impression que la réponse change tout au long de notre vie professionelle.

    Quand j’ai commencé à travailler, je voulais « faire carrière », devenir chef de projet, puis chef d’équipe et ainsi de suite. Mais pourquoi, dans quel domaine, pour quelle finalité, je n’en avais
    pas la moindre idée.

    1ere grossesse; 1ère déception et 1ère remise en question. Travailler comme une acharnée pour un manager; une entreprise, qui te torpille parce que tu as eu le malheur de faire un enfant (et de
    l’avoir fait exprès), ca rime à quoi?

    J’ai changé de travail depuis; mon manager direct a entièrement confiance en mes capacités et me pousse à dépacer mes limites et je sais qu’il me soutiendra quoi qu’il arrive. Finalement ce n’est
    peut etre qu’une question de bonnes ou de mauvaises rencontres dans sa carriere. De gens qui nous donnent envie d’avancer et d’autres qui nous donnent envie de tout arrêter. 

    Ce qui me manque personnellement, ce sont des modeles, un tuteur; un mentor qui serait passé par là avant moi et qui pourrait me guider. Toutes les femmes de ma famille ont toujours travaillé
    mais aucune dans mon domaine, l’informatique, qui est un domaine très masculin (d’autant plus dans le secteur automobile).

    Pour conclure, je pense que mon objectif est toujours le meme, progresser, monter dans la hierarchie, mais pas à n’importe quel prix et surtout pas en copiant les hommes. La diversité est source
    de richesse, ne nous en privons pas.

      

  2. @ Nanouak : merci beaucoup pour ton témoignage ! tu as raison de souligner que l’environnement, lorsqu’il est favorable et encourageant, aide à définir ce
    que l’on veut, ce que l’on peut raisonnablement vouloir et tenter…Je te souhaite une très bonne continuation et une progression respectueuse de tes ambitions et de tes choix !

      

  3. Pour moi, la réponse est non, je en sais plus ce que je veux. Avant de tomber enceinte, je ne comptais pas mes heures et arrivais à trouver du plaisir dans mon travail. Je pensais que cela
    continuerait ainsi après la naissance de mon fils. Je ne me suis donc pas projetée en termes d’organisation en envisageant un congé parental ou encore une reprise à 80 %. Sans compter que ma
    société a été rachetée durant ma grossesse et que les activités qui me plaisaient ont été supprimées car elles ne collaient pas aux projets de l’entreprise mère. Autre surprise : je me suis
    découverte très maternante, je tiens à être présente auprès de mon bébé d’autant plus que mon travail ne m’apporte plus rien si ce n’est un salaire. Mais de ce côté-là, mes managers ont été
    compréhensifs : je peux partir à 17 h30… puisque je me suis arrangée pour être au bureau dès 07h45…

     

    Le cercle vicieux est enclenché : je m’ennuie, je me retranche sur ma famille et je fais une dépression car je ne suis finalement ni assez présente au bureau, ni assez présente à la maison.
    Je n’arrive plus à hiérarchiser mes besoins, mes envies. Dois-je chercher du travail dans une autre société ? Sans doute, mais au regard de ma condition de cadre, je risque fort d’être chez
    moi après le coucher de mon bébé. Cela ne m’est plus envisageable à présent. J’en viens à me dire que la seule solution c’est d’être mon propre patron : pourquoi ne pas profiter du mouvement
    des mompreneurs ? Sauf que je ne suis pas entrepreneuse, que je n’ai pas de service spécifique à offrir et je n’ai pas le temps de me consacrer à monter une affaire. Je dois déjà assurer en
    tant que « maman-femme-amie-salariée », et c’est bien là le maximum de ce que je peux encore donner. Mes collègues me suggèrent « de faire le deuxième et de me la couler douce au
    bureau en attendant ». Est-ce donc là, le « choix des femmes » pour reprendre la thématique de Fatma Bouvet de la Maisonneuve ? Et s’il existe d’autres pistes, quelles
    sont-elles ? Pour ma part, je n’ai pas (encore) trouver de réponses satisfaisantes.

      

  4. @ Ln : je crois que ces périodes de flottement, d’interrogations sont partagées par beaucoup de femmes. Je crois aussi qu’il est vraiment important de
    prendre le temps de réfléchir à ce dont on a envie, de le formuler le plus honnêtement possible pour ensuite essayer de se donner les moyens de s’en approcher. Mais rester dans une situation
    insatisfaisante à la fois côté pro et côté perso aboutit malheureusement souvent à un sentiment de mal faire des deux côtés.

    Je pense qu’il est important de garder à l’esprit que l’on peut faire évoluer les choses et briser ce cercle vicieux. Cela ne veut dire que l’on parviendra à
    tout mener de front brillamment mais au moins essayer de parvenir à un équilibre davantage satisfaisant. Le curseur entre pro et perso n’est pas figé, il peut osciller, tatonner, tenter des
    choses, etc. Bonnes réflexions en espérant que tu parviennes à définir le meilleur choix pour toi ! Et merci pour ton témoignage.

      

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