Que deviennent-elles (ils) ?

Parcours au fil du temps : Sarah

La rubrique Au fil du temps se poursuit avec Sarah. Elle avait témoigné une première fois en 2013. Professeur de français et co-créatrice avec sa mère d’applications littéraires, elle n’avait pas d’enfant à l’époque et reconnaissait pouvoir pleinement s’investir dans ses deux activités. En mars 2016, elle annonçait son mariage et la naissance d’une petite fille. En congé parental pour six mois, elle continuait à développer ses applications littéraires et bénéficiait de belles retombées suite à sa participation à un TedxWomen. Et voici des nouvelles toute fraîches !

Sarah SauquetSarah

Depuis votre dernier témoignage, comment a évolué votre situation pro et personnelle ?

Depuis mon dernier récent témoignage, ma situation a encore évolué. Je profitais alors d’un congé parental de 6 mois pour m’occuper de ma fille, tout juste née. Lors de l’interview, j’étais en pleine réflexion et élaboration sur différents projets que j’ai eu la chance de voir aboutir. En parallèle de mes applications, j’ai d’abord lancé courant avril 2016 un blog, Un Texte Un Jour, qui m’a permis encore une fois de développer mon approche singulière de la littérature, mais également de faire très belles rencontres puisque j’y interviewe célèbres et anonymes autour de leur rapport à la littérature. Mention spéciale à mon interview de Nikos Aliagas, personnalité exceptionnelle dont je garde un souvenir plus qu’ému !

Mais surtout, j’ai profité de mon congé pour écrire un livre, La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con, qui vient d’être publié aux éditions Eyrolles. A mi-chemin entre l’essai littéraire et le guide de développement personnel, l’ouvrage est un guide à la fois décalé et humoristique pour améliorer sa vie amoureuse en suivant les conseils des écrivains classiques.

Enfin, parallèlement à ces projets, j’ai repris mes cours au lycée en septembre dernier.

9782212566260_h430Cela a-t-il modifié votre équilibre et votre façon de concilier votre vie perso / familiale / pro ? En mieux, en moins bien ?

Cela a nécessairement modifié mon équilibre puisque je suis cumule aujourd’hui plusieurs activités, à savoir mon métier d’enseignante, mon « activité » de maman ainsi que la promotion de mon livre, qui commence juste ! Je suis bien sûr obligée de ralentir sur certains sujets (comme mon blog) et cela me demande une très grande organisation. Moi qui allais beaucoup au musée ou au cinéma n’y vais plus du tout, mais je mets un point d’honneur à continuer à lire, ce qui est capital pour un professeur de lettres. L’on me demande souvent si je ne regrette pas d’avoir repris mes cours, si je n’aurais pas voulu prolonger mon congé parental et souffler quelques mois de plus – la question est légitime au vu de mes différentes activités parallèles – mais rester indépendante financièrement m’est viscéral. J’estime donc que mon équilibre vie professionnelle/vie personnelle s’est modifié « dans l’ordre des choses », sans trop me poser la question du « mieux » ou « moins bien ».

Ce qui est sûr c’est que j’ai intérêt à faire les choses rapidement, sans trop d’état d’âme, et ne procrastine guère (je pense à la correction des copies).

Une anecdote, le kit « mains libres » de mon téléphone portable m’est devenu indispensable. Je peux désormais téléphoner en poussant la poussette ou en vidant une machine. Pour autant, même si j’essaie de faire les choses « vite », j’essaie vraiment de ne pas imposer ce rythme à ma fille qui est encore petite et n’en est en rien responsable, et je pense très souvent à ce billet du Huffington Post « Le jour où j’ai cessé de dire « Dépêche-toi ».

Enfin et surtout, je suis extrêmement aidée par mon mari, un père très présent, sans qui rien ne serait possible.

Avez-vous des projets / des envies à court ou moyen terme ?

Mes projets à court et moyen terme concernent essentiellement la  promotion de mon livre. Si l’ouvrage était bien reçu et que cela me donnait l’opportunité d’en écrire un second, j’en serais honorée et ravie.

Photo de Nicolas Auproux.

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