Que deviennent-elles (ils) ?

Parcours au fil du temps : Véronique

!cid_A3BB4866-CF4F-46F7-9F74-5EE41C9AE913Après Kalindéa, c’est au tour de Véronique de donner de ses nouvelles.

Véronique, 43 ans, 4 enfants, responsable éditoriale à Paris, avait témoigné pour la première fois en septembre 2013. Elle rédige également un blog, Une femme avec toi. En quelques mois, les choses ont changé car Véronique a été licenciée pour motif économique.

« Pour ma part, j’ai laissé 2013 derrière moi sans grands regrets. Après trois mois un peu flous où il a fallu que je m’ajuste à cette nouvelle vie, j’ai décidé de me consacrer pleinement à ma recherche d’emploi : rencontres avec mon conseiller CSP (le conseiller spécial CSP – Contrat de Sécurisation Professionnelle –  qui me guide dans les méandres de ce dispositif réservé aux licenciés économiques), recherche de formations et refonte de mon CV, et à partir de début février, coaching par une femme qui termine une formation de coach à Paris 8. … Il y aurait de quoi raconter beaucoup ! Mon objectif est de trouver un job avant l’été 🙂

(Moi qui n’ai jamais souffert de sexisme dans mon travail, je découvre comme il est complexe d’échapper à tous ceux qui craignent que mon âge, mon sexe et mes enfants ne soient des entraves à un retour à un poste rapidement. Cette misogynie rampante planquée sous une bonne grosse couche de bienveillance inquiète est assez effrayante)

 

C’est étonnant mais il m’a fallu un temps certain pour accepter d’être une maman à la maison et d’avoir du temps pour eux : prendre le goûter tranquillement, être plus disponible pour leurs devoirs, réadapter mon emploi du temps pour être plus présente n’était pas évident après avoir passé les 20 dernières années à travailler et à courir tout le temps.

 

Aujourd’hui, on apprécie tous ces moments nouveaux et je prends enfin plaisir à cuisiner des petits plats pour le déjeuner et rentrer de l’école sans aucun souci d’efficacité horaire ! Et je me suis même accordée l’aide d’une femme de ménage deux fois par semaine, ce qui n’est pas un luxe.

 

J’ai autour de moi des amis hommes eux aussi sans emplois et leur adaptation s’est faite beaucoup plus simplement je crois : encore cette satanée culpabilité toute féminine !! »

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