Pour réussir à concilier le mieux possible vie professionnelle et vie familiale, il faut sans cesse osciller entre exigence et lâcher prise, me semble-t-il…Mais il n’est pas toujours facile de savoir quand faut-il lâcher prise et quand faut-il être exigeant ?
Vouloir être trop exigeant peut amener à une extrême fatigue, à un niveau de stress néfaste, à un sentiment d’insatisfaction et de frustation élevé, etc. tandis que se contenter de lâcher prise peut signifier une moindre implication que ce soit dans son travail ou dans la sphère privée. Avec plus tard, son éventuel lot de regrets…
Alors où placer le curseur ? Comment accepter que le curseur soit à la fois quelque chose d’éminemment personnel mais également fonction de son environnement personnel et professionnel ?
A quel niveau l’investissement professionnel peut-il nuire à l’équilibre personnel et familial ? Jusqu’à quel point peut-on déléguer et « lâcher prise » au sein de sa vie privée et de l’éducation des enfants pour s’impliquer dans une carrière professionnelle exigeante ?
Comment harmoniser les exigences, les envies parfois de lâcher prise et les désirs tant personnels que professionnels de chacun des membres d’un couple ?
Quel niveau d’exigence doit-on chercher à respecter ? Quand est-ce que le lâcher prise devient nécessaire ?
Jusqu’où peut-on aller sans avoir le sentiment de sacrifier un pan de sa vie (et des personnes qui nous entourent) ?
Questions difficiles et essentielles, non ?
Que ces interrogations ne vous empêchent pas de passer un très bon week-end !
Question difficile, à laquelle j’ai souvent réfléchi…
Je crois que la bonne position du curseur, (c’est comme le coup de foudre…) quand ça arrive, on le sait ! Maman de 2 enfants, j’ai changé de travail il y a quelques mois, pour un temps partiel
à 60 % ; je profite de mes enfants 2 jours par semaine, et de mon travail 3 jours par semaine. Je profite vraiment des deux.
Je pense avoir trouvé l’équilibre qui me convient, et qui convient aussi aux autres membres de la famille ; je ne me pose plus la question de savoir si je fais bien ou mal, je ne culpabilise plus
de rentrer tard le soir, j’ai du temps pour les jeux et les devoirs et du temps pour moi et mon mari.
C’est assumé côté famille et côté travail ; je ne pense pas rater quelque chose parce que je suis à temps partiel (sauf une partie du salaire, mais au final, quelques privations matérielles dans
l’année valent bien la qualité de vie que l’on gagne à passer de temps avec ses enfants). Je ne sais pas si je le regretterai un jour (peut-être à l’heure de la retraite ?) mais je constate un
apaisement chez mes enfants qui me conforte dans ma décision.
Isabelle
Vous avez une expérience de 8 ans à la fois en agence et chez le client ? Vous êtes dotés d’une bonne connaissance du web ? Vous maîtrisez tant à l’oral qu’à l’écrit le français et
l’anglais ? Vous possédez bien entendu un compte Facebook ? Ce poste est peut-être pour vous ! http://minu.me/3ur7
Franck61
Oui, c’est un équilibre jamais acquis, toujours à réévaluer selon les moments de la vie ou ceux de l’année…
AlexandraToday
Il me semble qu’on est finalement plutôt coincées entre les différents impératifs : financier avant tout, professionnel (horaires à respecter, nécessité de déplacements,..), le conjoint (a t il
lui un boulot qui lui laisse une certaine souplesse ?), les enfants (en cas de problème de santé ou de grosses difficultés scolaires, psychologiques, il va bien falloir être plus présent). La
marge de manoeuvre est souvent bien faible.
Pour moi, le problème n’est plus de se demander où placer le curseur, mais comment me débrouiller avec la position qu’il a fini par prendre…
nathalie
Coucou Gaëlle, je me reconnais complètement dans ce questionnement, il est le mien très régulièrement….
Et mes réponses dépendent beaucoup de mon état de fatigue et de mon humeur ! Les bons jours, je « jongle » entre mes différentes vies, je ré-évalue de façon consciente la position du curseur, je me
réjouis de ma vie riche et pleine. Les mauvais jours, je « galère » pour tout concilier, je m’épuise dans mes différentes responsabilités….
Je crois qu’une des clés de la sérénité est d’accepter le caractère instable de notre équilibre, et le côté bénéfique de ce questionnement, qui nous incite à nous ré-adapter sans cesse…
(dernier petit « coup » dans la pile en équilibre, découvrir qu’une ancienne amie s’est mise en congé parental en attendant l’arrivée de son 3e enfant, découvrir son blog par hasard où elle raconte
entre autres les activités manuelles avec ses enfants… m’a obligé à me poser la question (car j’enviais son temps avec ses enfants et les jolies petites choses qu’ils réalisent
ensemble) : qu’est-ce qui est le plus important pour moi : essayer de caser dans mon emploi du temps des activités manuelles avec mes enfants parce que j’ai l’impression que c’est dans
la « check-list » de la bonne maman (sachant que ce n’est pas mon truc, alors, si je me force à le faire, mes enfants vont-ils bien le vivre?) ou maintenir mon équilibre actuel,
même impartfait (plutôt de la lecture et des calins-parties de rigolade) ? J’ai assez vite répondu, et c’est bien que je me sois posé la question !
Anne-So
J’aime beaucoup le commentaire de Nathalie, j’en suis au même point : faire des choix, les assumer, être super contente un jour, en avoir marre et l’impression de râter un truc le lendemain, puis
se dire que le curseur est là et c’est comme ça, faire avec, assumer, se dire que finalement on est heureux.
Babs’girl
j’aime beaucoup ces questions, qui font bien écho à celles qui me trottent dans la tête !
pour ma part je trouve que la difficulté vient aussi (et surtout?) de la variabilité de la position du curseur, pour soi comme pour les autres : fonction du temps disponible, de la fatigue, et la
place des uns ou des autres, des périodes… et finalement je passe mon temps à adapter le curseur, et même si par période une ligne générale se dégage, au final la question n’est jamais vraiment
résolue, le curseur reste dynamique.
une autre difficulté du coup s’y rattache : comment faire partager cette souplesse ? lâcher prise sur quelque chose ou au contraire s’y attacher, ça veut dire aussi que d’autres sont impactés :
si on délègue (et à qui?), accepter que l’autre fasse différemment, des fois c’est difficile, et si on lâche complètement l’affaire ça peut être mal accepté aussi par d’autres, que ce soit au
niveau boulot ou perso… bref il ne suffit pas de savoir comment on souhaiterait que ça marche mais aussi faire en sorte que les autres suivent. ça n’est pas toujours le plus facile.
AnSo
@ Isabelle : merci pour ton témoignage et tes mots positifs tels que « assumé », « profite », « apaisement ». Car cela signifie que ton curseur est arrivé à une
bonne position pour toi et ceux qui t’entourent.
@ Alexandra : comme toi, je pense que cet équilibre doit être régulièrement ré-évalué, re-considéré. Certes la marge de manoeuvre n’est pas toujours immense
mais elle existe.
@ Nathalie : « Pour moi, le problème n’est plus de se demander où placer le curseur, mais comment me débrouiller avec la position qu’il a fini par
prendre… ». Tu as raison de souligner les contraintes à la fois personnelles et professionnelles , cependant je pense que l’on peut également à partir de ces contraintes, chercher une
certaine liberté, initiative, afin de les vivre au mieux.
@ Anne-So : je comprends parfaitement tes questionnements ! Qu’est-ce qu’une bonne mère ? Qu’est-ce que je souhaite donner à mes enfants ? Qu’est-ce que je
suis en mesure de leur donner ? Questions sans fin, et parfois fort culpabilisantes….
@ Babs’girl : « se dire que finalement on est heureux » : tu as raison où il y a un moment, il est bien, non pas d’avoir l’impression de baisser les bras,
mais de réaliser que nos exigences, parfois contradictoires, sont à peu près respectées…
@ AnSo : tu as raison de souligner que nos décisions impactent nous-même et notre environnement et que la position de notre curseur ne peut pas être prise
qu’individuellement.
En tout cas, un grand merci à toutes de vos retours, de partager ici vos propres questionnements. Surtout qu’ils sont souvent difficiles à
exprimer….
Gaëlle