C’est au tour de Sarah d’évoquer la façon dont elle vit l’articulation entre sa vie personnelle/familiale et sa vie professionnelle. Sarah a bientôt 27 ans, elle est mariée, a une petite fille et exerce le métier d’avocate. Vous pourrez mieux la découvrir sur son blog tout en sensibilité, Ici et Maintenant. Merci à elle !
Quel est votre parcours ?
Parcours ultra classique… J’avais cinq ans quand j’ai rêvé de devenir avocate ; j’ai donc suivi une route que j’avais toute tracée… Etudes secondaires générales, option Latin. Puis 5 ans de droit à l’Université Catholique de Louvain. Et un Diplôme d’Etudes Spécialisées en droit fiscal à l’ULB. J’ai commencé mon stage d’avocat juste après mon diplôme. Aujourd’hui, ça fait trois ans que je travaille, j’ai donc peu de recul sur mon parcours professionnel.
Concernant l’articulation entre votre vie personnelle et vie professionnelle, en êtes-vous plutôt satisfaite ou plutôt insatisfaite ?
Je dirais plutôt insatisfaite. Je crois qu’il n’y a pas encore de vraie articulation, c’est un peu brouillon. Quand vous m’avez proposé de témoigner, j’ai répondu de manière un peu ironique que je n’étais pas la bonne cible pour parler de conciliation entre vies professionnelle et familiale, parce que je suis plutôt dans la confrontation… C’est un peu vrai ! C’est très difficile d’être à 100 % dans chaque rôle, de glisser de l’un à l’autre, sans transition. Ou plutôt de les assumer tous en même temps.
Avez-vous eu le sentiment d’avoir fait des concessions dans un sens ou dans l’autre ? Si oui, les regrettez-vous ?
Pas vraiment, justement ! Et peut-être que ces problèmes de conciliation viennent du fait que je n’ai rien voulu concéder.
Je n’ai pas voulu m’économiser, sur un plan ou l’autre.
Je n’ai pas choisi. Je n’ai pas voulu choisir. J’ai voulu tout avoir : le métier de mes rêves, la vie de famille, une petite fille, une vie sociale, etc.
Quelles sont les interrogations que vous vous posez actuellement concernant la problématique vie perso/vie pro ?
Je m’interroge sur le choix que je n’ai pas fait, et son utilité – nécessité ? – à l’heure actuelle.
Faut-il vraiment choisir ? Choisir c’est renoncer… Je ne sais pas encore auquel de mes rêves je suis prête à renoncer.
Que représente votre métier ? Quel rapport au travail avez-vous ?
Un rêve de gosse, une addiction, une machine infernale, mais une source de fierté, aussi.
Qu’aimeriez-vous voir évoluer (que cela vienne de la société, de votre employeur, de vous, de votre couple) pour atteindre une meilleure conciliation vie perso/vie pro ?
Peut-être être davantage dans la conciliation que dans la confrontation, ça serait déjà pas mal…
Que trouvez-vous le plus difficile dans cette articulation vie privée / vie pro ?
Le plus difficile, c’est sans doute de ne pouvoir être aussi investie que je le voudrais, dans chaque rôle… La sensation d’être moyenne partout à force de vouloir être sur tous les fronts!
Parvenez-vous à vous octroyer des petits moments rien qu’à vous ?
Des minuscules pépites lumineuses… Des choses futiles, légères, absolument pas sérieuses, et
importantes, comme un déjeuner avec une amie, une balade impromptue, une évasion littéraire, une pause chez l’esthéticienne, ma séance chez la psy, les trajets (plus rares aujourd’hui) toute seule en voiture avec un chouette cd…
Son blog est génial. Surprise et ravie de la retrouver ici.
Claire