J’ai eu l’occasion d’écrire pour le site femmes-emploi.fr qui consacrait un dossier à « Se former pour évoluer » deux articles, l’un sur le DIF et l’autre sur le CIF. J’ai été très surprise de voir que de nombreuses personnes autour de moi ne connaissaient pas (ou très mal) ces dispositifs. D’ailleurs, les données nationales disponibles montrent que seuls quelques % de la population éligible en font usage (à titre exemple, à peine plus de 4% pour le DIF en 2008). Pourtant, ces deux droits, à l’initiative du salarié dans les deux cas, peuvent être vraiment intéressants, que ce soit pour se perfectionner, évoluer ou changer de métier.
Il est vrai que pour les personnes travaillant dans des PME ou des TPE, l’incitation à utiliser ces droits est en règle générale, quasi-inexistante. En effet, un salarié qui part en formation peut rapidement désorganiser une petite entrerise. Dans les grandes entreprises, en revanche, la communication autour de ces dispositifs est beaucoup plus importante et le service RH met parfois à la
disposition des salariés des catalogues de formation éligibles au DIF.
Il est également important de savoir que lorsque l’on est au chômage, il existe de nombreuses possibilités de se former (lire ici et là notamment). Là encore, l’information me semble très insuffisante. Personnellement, lors d’une période de chômage suite à un déménagement, j’avais voulu mettre à profit mon temps de recherche pour suivre une formation. L’ANPE (cela s’appelait encore ainsi à l’époque !) avait été incapable de me conseiller et de m’orienter. Mais en faisant mes propres recherches, j’avais fini par trouver une formation en PAO et multimédia très intéressante et qui m’avait été financée par la Région. Mais c’est sûr que si je ne m’étais pas débrouillée toute seule pour la trouver et faire les démarches nécessaires, je ne l’aurais jamais suivie !
Actuellement, certaines entreprises qui connaissent une baisse d’activité, développent la formation de leurs salariés (en renforçant leur propre plan de formation ou en incitant leurs salariés à utiliser leurs droits au DIF notamment). La formation est également une des solutions pour limiter l’impact du chômage partiel. Mais je connais certains salariés qui sont actuellement en sous-activité en raison du contexte morose que traverse leur entreprise mais qui ne sont pas pour autant incités à utiliser leurs droits à la formation. Pourtant, cela pourrait être judicieux d’utiliser cette période plus calme pour se perfectionner et développer leurs compétences, non ?
Et vous ? Estimez-vous être bien informé ? Avez-vous déjà utilisé vos droits à la formation ? (en dehors des formations réalisées dans le cadre du plan de formation de votre entreprise).
L’illustration vient d’ici
C’est marrant, c’est aussi la semaine Formation et Alternance sur RegionsJob. Avec la nouvelle réforme, il est vrai que l’on s’y perd un peu. Personnellement je ne pense pas que nous sommes bien informés de nos droits en général et des moments opportuns pour les utiliser…
Priscilla
Hello Priscilla ! Je vais donc guetter tes prochains billets sur ce sujet.
Je pense effectivement que l’information est insuffisante. Et du fait que certains droits, comme le DIF ou le CIF, soit à l’initiative du salarié, accentue, je pense les inégalités d’accès à ces dispositifs.
Mais il me semble importante de ne pas oublier qu’ils existent et que la formation ne se réduit pas à la formation initiale, heureusement…
Gaëlle
Pas de billet en prévision, mais la semaine spéciale est déjà en route sur RJ à cette adresse pour Paris (http://www.parisjob.com/fr/semspe/index14_2009.aspx) et les 7 autres sites régionaux (désolée pour la pub…). J’avoue qu’on a eu du mal à décortiquer la réforme sur la formation. Un vrai mic mac, alors imaginons ce que cela doit être, par exemple, pour une personne qui a travaillé 20 ans au même endroit et qui doit chercher une formation pour se reconvertir dans un nouveau secteur…!
Priscilla
Je regrette le manque d’information au moment où on en a le plus besoin et où l’on a du temps pour se former. Lorsque je suis revenue en France après mon séjour en Espagne une personne de l’Afpa m’avait conseillé de faire n’importe quel boulot pendant deux ans et de faire une formation payée par l’entreprise. Mais est-ce si simple? Il est vrai que je ne suis pas trop au courant, que ce soit en tant que travailleuse ou en tant qu’ « inactive ».
La Brune
@ La Brune : j’ai vraiment l’impression que la formation professionnelle continue a dû mal à percer en France et que la formation initiale reste malheureusement encore trop souvent déterminante.
Mais, au risque de me répéter, je suis convaincue qu’il ne faut pas hésiter à se renseigner et à se faire conseiller. En règle générale, ceux qui utilisent les dispositifs en sont plutôt satisfaits. Après, il faut se dire que si l’information ne vient pas à nous, il faut faire en sorte d’aller vers l’information, même si c’est complexe. En creusant bien, je suis sûre que l’on peut trouver son bonheur. Bonne continuation !
Gaëlle