Initiatives/Bonnes pratiques Portraits de femmes

Florence Haxel, co-fondatrice de Mes bonnes copines

FlorenceHaxelMes bonnes copines est un site d’entraide au féminin lancé en juin 2012 et qui marche fort, très fort !

Le principe est simple (mais astucieux) : une fois inscrite (par un système de marrainage), vous pouvez proposer ou rechercher des coups de pouce gratuits dans tous les domaines de la vie : travail, enfants, maison, loisirs, engagements… Cela peut être aussi bien accueillir une personne dans votre ville en lui donnant vos bons plans et bonnes adresses, que l’aider à s’entraîner à un entretien d’embauche, ou proposer du baby sitting. L’idée est que nous avons toutes des petits et grands talents à partager (eh oui !). Un coup de pouce réalisé donne droit à une bizz qui permet de bénéficier à son tour d’un coup de pouce !

Je me suis inscrite sur le site dès septembre dernier. J’ai eu l’occasion de donner avec plaisir un coup de pouce à Nathalie, créatrice de Mamanestaubureau et de rencontrer une « bonne copine » qui habite dans la même région que moi.

Entretien « punchy » avec Florence Haxel, 35 ans, co-fondatrice et présidente de Mes bonnes copines.

Mes bonnes copines c’est la solidarité féminine revisitée à l’ère d’Internet ?

L’entraide et la solidarité féminines existent au quotidien, entre copines, entre voisines, à l’école… Nous avons toutes pu le constater ! Internet permet de démultiplier le phénomène et de donner le moyen d’en faire profiter beaucoup plus de monde. Il donne accès à une grande variété de talents. L’idée de ce réseau est de simplifier la vie aux « superwomens » et de partager ce que nous savons et aimons faire.

Tu étais déjà chef d’entreprise. Qu’est-ce qui t’a incité à te lancer dans ce projet ? As-tu bénéficié toi-même d’un coup de pouce pour cela ?

En effet, j’ai créé La Tribu des Créateurs en 2000 à 23 ans, une agence de direction et réalisation artistique pour l’événementiel. Cela faisait donc 11 ans que j’étais à la tête de cette agence. Entre temps, j’avais eu 2 enfants (5 et 3 ans aujourd’hui). J’ai ressenti alors le sentiment d’être arrivée au bout d’un cycle et l’envie de faire autre chose. J’ai eu la chance d’être retenu dans le programme mentoring à WBMI, une organisation qui accompagne des femmes souhaitant créer leur entreprise. Pendant 6 mois, j’ai été accompagnée par une femme mentor expérimentée et formidable, dirigeante d’une société informatique. Ceci m’a permis d’accélérer ma réflexion et de me conforter dans mon envie d’entreprendre autre chose.

Dès le départ, tu as choisi de t’associer. Pourquoi ?
Peut-être avais-je moins envie d’être seule. Mais surtout, j’appréhendais l’univers du web car je le connaissais peu. Lorsque j’ai parlé de mon projet à une amie, elle m’a tout de suite parlé de Thierry Rousseau et nous a mis en relation. Nous avons des profils très complémentaires, lui dans le e-business et moi en marketing et communication. Nous sommes tous les deux très engagés dans ce projet.

Entre l’idée et la mise en ligne du site, combien de temps s’est-il passé ? Et avec quels moyens financiers ?

Cette aventure nous a demandé une petite année avant la mise en ligne de Mes bonnes copines. Nous nous sommes lancés avec 40 000 euros (apport personnel et familial). Nous voulions dès le départ avoir les moyens de réaliser un site pro, qui tienne la route au fur et à mesure de son développement et avoir les moyens de communiquer.

Actuellement, nous sommes en pleine levée de fonds car nous avons besoin de 200 000 euros pour continuer à développer encore plus rapidement notre réseau et nos relais locaux. Nous sommes en contact avec différents business angels et nous réfléchissons à nous rapprocher d’une plateforme de crowdfunding (financement communautaire) qui nous parait logique étant donné que notre projet se base sur le collaboratif !

Nous réfléchissons sans cesse au business model car Mes bonnes copines a vocation à être rentable. En revanche, si j’ai toujours été convaincue dès le départ que le site allait marchait, je n’avais pas au départ d’idée précise sur sa monétisation. Cela vient en cours de route. Ceci est également dû au fait que les modèles n’existent pas encore dans ce domaine. Depuis quelque temps, nous proposons à des marques de communiquer différemment en direction de nos membres et nous allons prochainement organiser des événements locaux.

Que trouve-t-on aujourd’hui sur le site ?
Actuellement 6 000 coups de pouce sont en ligne, avec un peu plus de coups de pouce côté pro que perso. Il est intéressant de constater que 75% d’entre eux sont des offres de coups de pouce et 25% des demandes. Cela montre que c’est un plaisir pour nos adhérentes de proposer un service, un coup de main. Mes bonnes copines,c’est une solidarité de plaisir et non une solidarité morale. Tout ceci se fait avec du cœur et de l’implication.

J’ai moi-même déjà donné plusieurs coups de pouce. A chaque fois, le plaisir est vraiment partagé. J’en ai également reçus (une bonne copine a réalisé gratuitement un flyer de promotion pour le site, une autre m’a donné tous ses bons plans pour un week-end que je devais passer à Rome…).

Un petit message concernant la conciliation vie privée / vie pro ?

Allez au bout de ses rêves ! Et pas de petits rêves mais de grands rêves ;-).

Et oui, il est possible de tout concilier, même si ce n’est pas évident tous les jours. Nos vies sont « balèzes » mais nous les aimons pour cela !

Mes bonnes copines en chiffres :

– 19 000 bonnes copines

– 6 000 coups de pouce

– 100 nouvelles bonnes copines/jour

– 2 000 interactions par jour

– 6 minutes 30 : temps moyen de visite sur le site

– 75% offres de coups de pouce, 25% demandes

– 40% bonnes copines de Paris – Ile de France / 60% de province

– 35 ans : âge moyen de la bonne copine (mais cela va de l’étudiante à la femmes à la retraite).

 Mes bonnes copines (qui a également une page Facebook et un compte Twitter)

3 thoughts on “Florence Haxel, co-fondatrice de Mes bonnes copines

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