Spécial Eté

Spécial Eté : Claire est convaincue par le co-coaching

nullTroisième partie de cette rubrique Spécial Eté avec une chronique enthousiaste de Claire autour du co-coaching. Un grand merci à elle pour cette contribution ! Et surtout n’hésitez pas à faire comme elle : les bénéfices de cette formule semblent très probants !

Co-coaching

« Je ne sais pas si le terme existe, sans doute. Mais c’est celui que j’utilise volontiers pour évoquer notre expérience avec Florence. Nous sommes toutes les deux journalistes : elle dans un grand féminin, moi pour plusieurs journaux, plus ou moins prestigieux. Nous nous connaissons depuis longtemps et parlons très souvent de nos métiers, nous prodiguant des conseils. L’année dernière je me suis retrouvée en cale sèche : j’avais décidé de quitter deux magazines pour lesquels je travaillais et que j’avais gardé, un peu malgré moi, parce que j’avais enchaîné trois grossesses et ne me sentais pas la force d’en démarcher d’autres. Florence, elle, était très contente de son quotidien professionnel, mais avait depuis très longtemps envie d’écrire un roman, dont elle avait déjà l’histoire et le contexte, mais ni le temps ni le courage de s’y mettre.

 On a pris un café, en septembre, nous plaignant mutuellement de notre manque de volonté. J’ai évoqué l’idée d’aller voir un coach, mais j’avais estimé que le budget dépassait mes moyens. Et c’est là qu’on a décidé de nous co-coacher. Les règles étaient simples : un dîner par mois, dans un resto qui nous faisait plaisir, et des devoirs à se rendre mutuellement. Le premier dîner –qui a eu lieu le 12 décembre, je m’en souviens- nous a rendues euphorique : une gigolette de dinde aux morilles et une bouteille de pouilly fumé y ont bien aidé ! Nous avons établi une liste qui incluait notre état d’esprit, nos objectifs, ce que nous attendions de ces rendez-vous et ce que nous devions à l’autre pour le prochain rendez-vous. A chaque fin de dîner, nous notions solennellement le rendez-vous suivant dans nos agendas respectifs.

Et tous les mois, on se retrouvait : parfois dans un resto branché, parfois dans une brasserie historique, ou chez un spécialiste des crustacés, dont nous sommes toutes les deux fans. Je lui rendais des textes, lui faisais le point sur mes rendez-vous avec les nouveaux journaux que je voulais approcher. Elle me rendait des chapitres de son livre, que je relisais et que je lui rendais annotés la fois d’après. Certains dîners, j’avais l’impression de n’avoir pas avancé, et je trinquais, le moral en berne et le ventre noué, lui disant que je n’y arriverais jamais. D’autres fois, c’était elle qui peinait, avec un seul chapitre au lieu des trois promis.

Le dernier dîner, nous avons trinqué à la publication d’un nouvel article dans un journal qui me faisait rêver et où j’ai pu lire enfin ma signature. Mais déprimées ou euphoriques, cet espace dédié à notre vie pro reste toujours important, efficace, utile. Florence rentre cette semaine de vacances et nous avons continué à nous encourager mutuellement, moi à Paris, elle à Capri. Je la vois la semaine prochaine pour un nouvel échange de textes. Elle m’a envoyé un texto il y a quelques jours « J’ai fini mon dernier chapitre ! Et j’ai même écrit le mot « fin » ». Et moi je suis dans le train, en partance pour un nouveau reportage.

Combien de temps ce « co-coaching » va-t-il encore durer ? Nous ne l’avons pas décidé. Mais ce qui est sur, c’est qu’en 7 mois, nos vies ont pris un nouveau tournant. Et notre amitié n’en a pas pâti, bien au contraire. On a aussi envie d’élargir l’expérience et réfléchissons à créer un genre de club de fille. Pour celles qui, comme nous, ont entre 30 et 40 et ne sont pas encore des femmes d’influences……….mais pourraient bien le devenir ! »

 

7 thoughts on “Spécial Eté : Claire est convaincue par le co-coaching

  1. belle initiative ! on peut aussi parler de co-développement, le mot coaching (fort galvaudé) étant utilisé en référence à une « posture » que l’on prend vis-à-vis de l’autre. rien n’indique que
    Claire et Florence ne l’ont pas prise l’une vis-à-vis de l’autre ! et parfois le brouilly y aide… continuez, mesdames, et parlez -en autour de vous (et sur en aparte, excellente tribune), c’est
    ainsi que commence l’influence !

      

  2. Il y a déjà 2 ans, un agent de l’ANPE avait mis en place lors des formations sur la recherche d’emploi, l’idée du co-apprentissage. (Une idée surement trop économique car elle n’a pas été
    généralisée malgré des résultats probants)

    Les demandeurs d’emploi se débrieffaient mutuellement lors de mises en situation d’entretien de recrutement.

    Cela permet de mieux d’accepter les éventuels points négatifs mais surtout cela créer une synergie et une dynamique plus importante comme les deux journalistes le rapportent.

    Les entreprises apprenantes mettent en
    place ces solutions entre les seniors et les juniors aussi bien pour l’actualisation des savoirs pour les seniors que le développement des savoirs-faire et savoirs-être pour les juniors.

      

  3. Voilà un magnifique témoignage sur l’amitié la vraie, car pour moi ce n’est pas autre chose! L’amitié, c’est aussi pousser l’autre à avancer même si cela implique de lui dire certaines réalités
    difficiles à entendre! Quant à moi, j’aimerais avoir quelqu’un qui me pousse dans mes projets, rien qui me permettrait de devenir une femme d’influence, je ne prétends pas à cela, juste à
    m’accomplir dans toutes les voies qui me plaisent!

      

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