Juliette, 35 ans, 2 enfants (5 ans et 20 mois), directrice de clientèle internationale dans une agence de relations publiques sépcialisée dans la santé, répond au questionnaire Métro/Boulot/Perso autour de la conciliation. Merci à elle !
Le moment de la journée où cela coince le plus ?
En fait, il y a deux passages un peu délicats dans mes journées :
– le matin, entre 7h et 8h15, période finalement assez étroite durant laquelle il faut assurer chez l’une un bol de lait avalé, des tartines mangées, des mains et un visage lavé, des dents brossées, des vêtements enfilés, des cheveux coiffés (démêlés au préalable), une maman douchée/brushée/maquillée/habillée et qui a pris un thé (au minimum, une tartine les bons jours)….heureusement le papa donne le bib’ au petit. En revanche, les jours et les semaines de déplacement à l’étranger pour Monsieur, là ça devient carrément archi-chaud, j’arrive au bureau en dérapage en ayant l’impression d’avoir couru un marathon…mais bon mes collègues sympathisent et me préparent un bon café réparateur !
– et le soir, entre 19h et 20h, où je vais chercher les enfants dans la famille avec laquelle je fais une garde partagée et ensuite, de retour à la maison, où je dois nourrir ces chers petits et les coucher.
Et là sonnent 20h, les petits sont au lit et je me pose dans mon canapé ; on se prend un petit verre à boire avec mon mari et on se raconte nos journées, j’adore ! Avec, en plus, le sentiment d’avoir fait tout ce que je devais. A partir de là, c’est du temps pour moi !
Quelle est votre recette fétiche de dîner familial lorsque vous rentrez du travail un peu sur les rotules ?
Le gratin de ravioles aux courgettes – donne l’impression de manger des ravioles et permet de glisser des courgettes discretos…
Quelle est la tâche que vous délégueriez aisément, sans culpabilité, si vous le pouviez ?
Le ménage ! Avec mon mari, on se dit souvent « quand on sera grands, on s’offrira les services d’une aide ménagère » (là il faut lire, quand notre adorable bambin aura rejoint lui aussi le chemin de l’école et que la nounou pèsera moins sur le budget familial).
Avez-vous un modèle de conciliation ?
Non, et à vrai dire, j’essaye de ne pas trop me laisser impressionner par celles qui donnent l’impression de tout maîtriser car c’est du bluff !!! Etre au top, c’est faire de son mieux et c’est déjà pas mal !
Votre définition de la conciliation en 1 mot ?
L’équilibre, ce n’est pas toujours simple à conserver, mais c’est essentiel.
La chose que vous aimeriez que votre conjoint prenne davantage en charge ?
Il fait déjà beaucoup de choses, mais j’avoue que j’aimerais parfois que la prise d’initiatives soit plus fréquente, il fait volontiers mais souvent quand je demande de l’aide… vous me direz, c’est déjà pas mal !
La chose qu’heureusement votre conjoint prend déjà en charge ?
C’est souvent lui qui passe l’aspirateur et récupère la commande Auchan Drive, oui j’ai cédé ma place sur le cassage de dos avec les packs de lait & co !!!
La chose dans votre activité qui vous aiderait à mieux concilier ?
Honnêtement je n’ai pas à me plaindre car mes horaires sont assez flexibles et grâce aux smartphones & ordi portable je peux me connecter d’un peu partout en cas d’urgence, inutile de faire des grosses charrettes jusqu’à pas d’heure au bureau.
Votre petit plaisir perso ?
Une petite sortie en amoureux ou avec des amis, voire luxe suprême le week-end sans enfants… peu fréquent mais savoureux !
Votre petit plaisir pro ?
Rentrer un nouveau client, réussir à convaincre lors d’une présentation, bref reprendre sa voiture le soir en se disant « j’ai bien fait de me lever ce matin » !
Une activité familiale à laquelle vous êtes très attachée
La petite glandouille du dimanche matin durant laquelle tout le monde reste en pyj’ jusque fort tard, on regarde un dessin animé, on lit des histoires. Bon, pour l’instant, le petit est encore un peu électron libre dans son coin car un peu trop petit pour suivre le rythme mais cela va venir vite.
Une qualité/compétence que vous avez développée grâce à votre travail, utile dans votre vie perso ?
La flexibilité
Une qualité/compétence que vous avez développée grâce à votre vie perso/familiale, utile dans votre vie pro ?
Le fait de mieux relativiser et se poser la vraie bonne question de ce qui compte vraiment.
Avez-vous le sentiment de renoncer à quelque chose dans votre vie pro et/ou dans votre vie perso ?
A part les grass’ matinées franchement… et la carrière de CEO mais est-ce vraiment un manque ? Pas si sûr.
Vous pourriez survivre combien de temps sans votre smartphone/sans internet ?
Difficile…on s’attache à ces petites choses. Mais bon j’ai un BBerry boulot qui demeure éteint le week-end et un Iphone perso qui lui est allumé tout le temps (sauf la nuit !)…ben oui, candy crush c’est assez embolisant en réalité !!
De 0 (pas du tout satisfait) à 10 (tout à fait satisfaite), quelle note donneriez-vous à votre façon de concilier vie pro et vie perso ?
10/10 à partir du moment où cela me convient. Après, d’autres auraient peut-être une perception différente, mais bon…
Dans les moments de grand vent pro ou perso, quelle est votre recette miracle pour vous aider à reprendre pied et à retrouver un certain équilibre ?
Une bonne nuit de sommeil !
Une devise/une phrase fétiche/une citation pour terminer ?
« Don’t worry be happy », c’est fou ce que tout devient simple avec le sourire !
C’est le genre de témoignage qui me laisse songeuse (bon, ma vie a du beaucoup ressembler à ça à une certaine époque!)
1 : les deux moments qui « coincent le plus » sont ceux passés avec les enfants.
2 : le « luxe suprême » est un week end sans enfants.
La nounou grève le budget (plus tard ce sera l’école privée, le stage d’équitation, les études supérieures…), et on ne deviendra jamais CEO.
nathalie