Lu pour vous

Coup de coeur pour « Juste après dresseuse d’ours »

Le blog de Jaddo, une jeune médecin généraliste, fait partie de ceux que je suis régulièrement depuis environ deux ans.

De façon générale, j’aime bien lire les « blogs métiers » (dont j’ai essayé de dresser une liste ici…). Surtout, il faut bien le dire, ceux dont les métiers ont trait à l’humain (médecin, infirmier, psychologue, mais aussi instit, prof ou encore avocat comme Maître Mô…).

Bref, tout cela pour dire que je me suis réjouie lorsque j’ai appris que Jaddo avait publié un livre à partir des textes de son blog, « à peine retouchés par moments, un millipoil mieux (j’espère) », dixit Jaddo. (merci Guy d’avoir proposé de l’éditer chez Fleuve Noir !).

Tellement contente que, comme une pomme (si, si, vous allez voir…), je lui ai même suggéré de venir faire une séance-dédidace dans la super-librairie de ma ville, alors qu’elle écrit sous pseudo et qu’elle tient à conserver son anonymat, et qu’elle explique tout bien dans ce post la façon dont on peut quand même obtenir un exemplaire dédicacé…bref, passons sur mon ineptie !).

Revenons plutôt au coeur du sujet : Le livre Juste après dresseuse d’ours – Les histoires brutes et non romancées d’une jeune
généraliste (préface de Martin Winckler himself et couverture de l’illustrateur Boulet).

Je l’ai lu d’une traite et j’ai beaucoup aimé (car je n’avais pas du tout lu l’intégralité de son blog, loin de là). 

Sous forme de courtes chroniques, Jaddo raconte son métier : ce qu’elle aime et ce qui la touche, mais aussi ce qui l’énerve ou lui semble absurde, voire révoltant. Avec beaucoup de naturel et franchise, elle décrit ses stages en tant qu’externe et interne dans différents services à l’hôpital, le mépris de certains mandarins qui oublient qu’ils ont une personne devant eux et non pas seulement un cas, les gardes épuisantes, les urgences non-urgentes, les labos et leurs petits « cadeaux », la fierté et les doutes lors des premiers remplacements, les patients (les emmerdeurs, les émouvants, les humbles, les sans-gêne…), l’Urssaf et ses incohérences qui rendent fou, les premières consultations comme « une grande », les absurdités du système hospitalier entre Kafka et Jarry, etc.

J’ai aimé sa plume alerte et directe, son humour parfois féroce , sa tendresse, ses énervements, son humanité,
sa pudeur et son impertinence.

Alors convaincu(e) ?

4 thoughts on “Coup de coeur pour « Juste après dresseuse d’ours »

  1. Convaincue aussi, comme mon homonyme (est-ce vraiment un hasard ? ;-)) et je pense que ce sera un cadeau de Noël parfait pour mon fils, tout jeune étudiant en médecine 🙂

      

  2. Je le lis depuis 2 jours dans le train (trajet dodo-boulot et vice-versa bien plus agréables de fait !) et je me marre toute seule à la lecture de certains passages. Ahhh Jaddo, vous mériteriez
    un Oscar du bon sens et de la franchise !

      

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