Bonne ambiance, autonomie, reconnaissance…

Ces qualificatifs sont ceux que les hommes et les femmes interviewés par Le Figaro Madame à l’occasion d’un dossier intitulé « Etes-vous work affectif ? » ont utilisés pour expliquer ce qui était important pour eux au travail.

Ni le salaire ni le niveau de rémunération ne sont jamais indiqués spontanément (même s’il est évident que devant une caméra, on n’a pas forcément envie d’évoquer la question de l’argent). Sur demande de la journaliste, le salaire est bien sûr jugé important mais n’est pas cité comme étant un élément primordial au quotidien. (Sans doute faut-il également tenir compte du fait que les personnes interviewées ne semblent pas faire partie de la population aux salaires les plus faibles. Le reportage a été effectué à la Défense). 

En revanche, la qualité des relations humaines, la bonne ambiance au travail, la confiance du management, l’intérêt du travail, le sentiment d’utilité, l’autonomie, la reconnaissance, sont des expressions très utilisées !

J’avais écrit en juin un billet sur ce sujet (« le plus important dans mon travail, c’est… »), en prenant comme point de départ un sondage réalisé pour l’ANACT (agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail). Les trois items qui arrivaient en tête étaient : le niveau de rémunération, les conditions de travail, l’intérêt du métier.

Ainsi, si on met de côté la question du salaire (fondamental mais pas forcément décisive au quotidien, semblerait-il, du moins pour une certaine partie de la population), il apparaît que l’on accorde beaucoup d’importance à tout ce qui a trait à l’humain dans la vie professionnelle : les relations avec les collègues, la confiance de (ou dans) sa hiérarchie, le sentiment d’utilité, le besoin de reconnaissance, etc. En un mot, ce qui a trait au collectif, au « vivre ensemble ».

Ainsi, la vie professionnelle ne semblerait pas si déshumanisée que cela, si l’on en croit l’importance des attentes et des besoins liés à l’affectif exprimés par les salariés interrogés. Ou alors cela signifierait-t-il qu’au contraire l’humain est jugé de moins en moins pris en compte et valorisé dans la vie professionnelle et que par conséquent on cite en premier ce dont on voudrait davantage…?

Qu’en pensez-vous ?

PS : à partir de ces expressions, le job idéal serait probablement de faire partie d’une équipe soudée et sympathique, avec des objectifs motivants et utiles, et une hiérarchie qui sait laisser de l’autonomie tout en sachant reconnaître les efforts fournis. Ou alors d’être créateur d’entreprise dans un secteur d’activité qui fait sens, soutenu par une bonne équipe, avec des investisseurs confiants. Ou encore d’être indépendant mais en réseau, avec des clients sympathiques et des missions intéressantes et valorisantes. N’hésitez pas à faire part de vos autres cas de figure ! Et êtes-vous dans ce cas ?