Autour du travail

Vie perso / vie pro : une question d’horaires mais pas que…

Lorsque l’on évoque la problématique de la conciliation vie personnelle / vie professionnelle, on pense spontanément aux conflits d’horaires, au manque de temps, au fait que l’on soit obligé de courir tout le temps…

Le sentiment que l’on a trop de choses à faire, en pas assez de temps.

Plusieurs pistes existent pour réduire ces difficultés temporelles : flexibilité ou souplesse des horaires, crèches d’entreprises, congés parental, jours enfants malades, RTT, télétravail, réduction horaire ponctuelle ou permanente…

Mais les difficultés de conciliation entre travail et famille peuvent également provenir du sentiment d’être surpassé, surchargé par tous les rôles que l’on doit mener de front et la sensation que l’on n’arrive pas à tous les gérer correctement. En tout cas pas autant que l’on voudrait. Et là, il ne s’agit plus seulement d’une question d’horaires. D’ailleurs on peut ne pas avoir particulièrement de conflit horaire. On touche à des choses et des ressentis davantage subjectifs, personnels mais qui sont, tout autant (voire plus) difficiles à résoudre que les conflits temporels.

Pour certains, la multiplicité de ses rôles sera source de satisfaction, d’épanouissement et d’enrichissement réciproque, de complémentarité. Pour d’autres, elle sera source de conflits, de stress, d’insatisfaction.

Pour améliorer ce sentiment, il est important de bien savoir cloisonner sa vie pro et sa vie perso, pour pouvoir s’investir à fond tantôt dans une sphère tantôt dans l’autre (sans avoir l’esprit encombré par une sphère alors que l’on est dans l’autre…), d’établir des frontières relativement nettes et imperméables entre les deux univers.

Certaines personnes y arrivent très bien …d’autres moins ! Ce qui peut entraîner un sentiment de culpabilité, des doutes, des questionnements.

Les hommes sembleraient plus doués que les femmes pour cloisonner, pour établir cette imperméabilité. Les femmes ont davantage de mal à établir des frontières temporelles et mentales bien distinctes entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle.

On touche là au degré d’implication (mis dans le travail, dans la famille), à l’investissement non seulement professionnel mais également affectif, au degré d’exigence que l’on met dans sa vie professionnelle et personnelle, à la confiance que l’on a dans ses capacités physiques et mentales, etc.

Toutes ces choses difficiles à expliquer et à vivre…

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4 thoughts on “Vie perso / vie pro : une question d’horaires mais pas que…

  1. Merci Gaëlle pour ce très bel article qui reflète tout à fait le « problème » dans toutes ses dimensions. Personnellement j’ai encore beaucoup de progrès à faire pour cloisonner. Lorsqu’on travaille
    à la maison c’est encore plus difficile. On est à cheval sur les 2 volets en permanence profitant parfois des 20 min de Oui-Oui pour retourner achever un texte…C’est frustrant pour tout le monde
    mais difficile aussi de tout caser en une journée!

      

  2. Difficile de cloisonner « ses vies » lorsque l’on est l’esclave d’un blackberry ou autre engin possédant les mêmes fonctions !

    Dans mon entourage le plus proche je n’ai pas l’impression que les hommes soient plus doués que les femmes pour cloisonner « leurs vies » au contraire même !

      

  3. Et en même temps, faut-il forcément cloisonner ?
    Plus ça va, et moins je cloisonne et mes deux vies s’imbriquent de plus en plus. Ca ne me gêne pas car je m’applique à me concentrer sur le présent tout en m’organisant correctement. Et je garde
    mes dimanches a priori sans travail, quoique…

      

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