Revue de presse et de blogs

En aparté a repéré pour vous



Voici ma petite revue de presse et de blogs de cette semaine. N’hésitez pas à me faire part de vos propres trouvailles…

Côté pro

Connaître les métiers pour mieux choisir : je connaissais la possibilité pour les adultes qui envisageaient une reconversion de tester un métier pendant plusieurs jours (payant), là, j’ai découvert un site qui, « partant du principe que le choix d’une bonne orientation professionnelle est déterminant », propose aux étudiants de passer gratuitement du temps avec un professionnel qui accepte de faire découvrir son métier, partager son expérience ou sa passion. Ce projet « civique et engagé » est animé par 6 professionnels.  Moi, je dis bravo !

Comment réussir vos 100 premiers jours dans un nouveau boulot : grâce à cet article paru sur maviepro.fr, j’ai découvert cet outil d’aide à l’intégration mis au point par le réseau EPWN qui se veut « à la fois simple à utiliser, complet, et très innovant dans la mesure ou il a été construit collectivement, à partir de l’expérience de plusieurs dizaines de nos membres. Utiliser un tel outil lorsque l’on prend de nouvelles responsabilités est un facteur de réussite : cela permet de garder en perspective les bonnes priorités, de se développer dans son rôle et de s’intégrer dans l’entreprise et l’équipe ».

L’effet 3ème enfant sur le travail des femmes : l’INSEE vient de publier une étude intitulée « Offre de travail des mères en France : l’effet causal du passage de 2 à 3 enfants« . En 2006, parmi les femmes de 15 à 59 ans ayant trois enfants ou plus âgés de trois ans ou plus, 72,1% avaient un emploi (contre 95,1% des hommes) dont 32,6% à temps complet (86,1% des hommes). En outre, 23,3% des femmes avaient une activité professionnelle à temps partiel (2,8% pour leurs homologues masculins) et 7,2% étaient au chômage (6,3% des hommes). Pour les mères de trois enfants dont l’un au moins est âgé de moins de trois ans, le taux d’emploi à temps complet tombe à 14,7% alors qu’il est de 85,8% chez les hommes.
Petit bonus amusant : l’étude fait remarquer que les mères ayant des aînés de même sexe ont un nombre d’enfants et une probabilité d’avoir un troisième enfant significativement plus grands que les mères ayant deux aînés de sexe différent.

La santé sociale en France : le Centre Economique et Social vient de rendre public son rapport sur « La santé mentale, une affaire de tous : pour une approche cohérente de la qualité de vie » Et plus précisement à partir de la page 61 une partie sur la souffrance psychosociale au travail et la question des interprétations des suicides.

■ Côté perso

Le rapport au temps se modifie selon l’âge : une interview intéressante de Stéphane Szerman, psychothérapeute et philosophe intitulée : « Les jeunes dévorent la vie, les plus âgés la dégustent » parue dans le journal La Croix.

Je rêve ! : je viens de recevoir un communiqué de presse concernant un « spécialiste européen du coaching scolaire » m’informant de l’existence de coach scolaire (pour jeunes et parents) et de coaching individuel des professionnels de l’éducation. Selon moi, l’existence même d’une telle société sonne comme un terrible constat d’échec de la part de l’éducation nationale. Le coaching se glisse vraiment partout…et je ne suis pas très sûre qu’il faille s’en réjouir.

Bonne poilade : allez regarder cette vidéo qui circule en ce moment pas mal sur le oueb et qui, je l’avoue, m’a fait rire aux larmes toute seule (et que j’ai visionné deux fois rien que pour le plaisir !). C’est une parodie des blogueuses modeuses parisiennes influentes. Ce n’est pas très fin mais qui a dit que j’avais un humour fin ?  (j’ai particulièrement aimé le passage sur les chaussures immarchables…!)

Lectures : pas de coup de coeur cette semaine. J’attends donc vos conseils !

8 thoughts on “En aparté a repéré pour vous

  1. A propos du coaching qui se glisse partout, je dirais surtout que ce terme est servi à toutes les sauces, par des gens qui n’ont pas la moindre formation de coaching et qui se contentent de donner
    – pardon – facturer très cher des conseils à deux balles qu’ils tirent de leur (longue) expérience (personnelle).

    A propos du coaching scolaire, je pense comme toi que c’est effectivement un constat d’échec de notre système éducatif, mais plus largement aussi je pense une dérive de notre société en général où
    les résultats priment sur le bien-être.

    Faire de longues études et avoir un travail valorisant, bien payé et plein de responsabilités n’est pas forcément un gage de bonheur.

    Si des parents veulent avoir recours à mes services (je suis… coach !) pour aider leur rejeton à choisir l’orientation dans laquelle il s’épanouira, je prends. Si c’est pour qu’il passe
    absolument en section S parce que sinon c’est la cata pour la famille, que son avenir est compromis, etc… je ne prends pas.

    Et c’est la même chose en entreprise, je ne bosse pas avec les négriers.

      

  2. @ Luc : je suis tout d’accord qu’il faille distinguer coaching « bidon » et coaching sérieux (mais je crois maintenant qu’il existe des labels, codes de
    déontologie, certifications, etc. pour aider à séparer l’ivraie du bon grain).
    Ceci étant, le fait même qu’il puisse exister des coachs scolaires contribue, selon moi, à montrer que l’orientation scolaire et la formation des enseignants sont vraiment en crise. Je
    comprends que des professionnels se glissent astucieusement dans ces failles mais cela ne me console aucunement…

      

  3. L’atelier : Centre de ressources régional de l’économie sociale et solidaire en ile de france est un lien qui me semble
    pertinent pour une partie de plus en plus croissance de la population.

    Quand à l’indigestion des offres de coachs, comment pouvons-nous parler d’une société autonome avec tout le développement de cet assistanat du référent unique pour les SDF aux coachs en
    communication au plus haut sommet de l’état.

    Quelle place cela laisse-t-il à la diversité des réponses ?

      

  4. @ Sébastien : merci pour le lien, je vais aller voir cela…
    Sinon, ce n’est pas tant le risque d’un assistanat ou d’un amoindrissement de la diversité des réponses qui me fait peur (même s’ils existent) , que le fait que l’on abdique sur certaines
    réflexions nécessaires puisque les coachs seront là pour pallier à ces manques. Je m’explique : au lieu de réfléchir sérieusement et de mettre davantage de moyens (ou d’efficacité) sur
    l’orientation scolaire ou la formation des professeurs, on se repose sur ces professionnels. Sans compter le fait que ces solutions sont coûteuses et donc inégales.
    Autre exemple : les coachs en entreprise, je n’y suis pas absolument opposée mais il ne faut pas que cela remplace l’écoute interne, la formation, l’apprentissage par les pairs et les supérieurs,
    etc.

      

  5. @Gaëlle : l’orientation scolaire n’a jamais été un point fort de notre système d’éducation… même avant les coach

    @Sébastien : là encore, un référent unique ou un conseiller en com n’est pas un coach. Ce dernier n’apporte pas des réponses formatées mais aide son « coaché » à trouver celles qui lui conviennent.
    L’effet est une contribution forte à la diversité des réponses plutôt qu’à la standardisation.

      

  6. Le coaching scolaire… Ne s’agit il pas aussi de surfer sur l’angoisse (légitime) des parents quant au futur de leur progéniture? Entre les cours d’anglais, chinois, math en accéléré…proposés
    dès 3 ans, c’est un peu la surenchère permanente. Proposer du coaching scolaire me semble une bonne idée…d’un point de vue marketing !

      

  7. Le recours massif aux coachs permet de se dédouaner de certaines responsabilités.
    Avec la spécialisation de chaque métier, l’individu n’étant pas parfait doit être accompagné ou il doit partir. cela va de pair, à mon sens, avec notre niveau d’exigence qui ne cesse d’augmenter
    sans prendre suffisament en considération les conséquences sur notre quotidien.

    A l’école primaire, les professeurs des écoles sont de plus en plus accompagné par des assistants. Quelle est la solution ?
    Un beau débat en perspective

      

  8. @ Luc : effectivement l’orientation scolaire n’a jamais été un point fort mais il me semble que plus que jamais des efforts devraient été menés parce
    que le monde du travail change et se complexifie encore plus qu’il y a 30 ans…

    @ Véronique : tu as raison de souligner que le coaching scolaire joue sur cette énorme pression…comment revenir à plus de raison ? pas facile…

    @  Sébastien : assez d’accord avec vous concernant le lien entre le développement du coaching et l’exigence grandissante. 

     

      

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