Autour du travail

Les femmes, la réussite professionnelle et l’ambition

 


Pour une femme, que signifie « réussir » ? Les femmes ont-elles de l’ambition ? Que recherchent-elles en priorité dans leur travail ? Qu’est-ce qui les motive ? Des questions que chacune se pose à un moment ou à un autre de son parcours personnel et professionnel… Voici quelques premiers éléments de réponse.

Lors d’une enquête menée auprès de femmes cadres en 2007, Laurence Bonnevaux, chargé d’étude à l’Apec indiquait que « le sentiment de réussite pour une femme était toujours plus personnel que social ». La réussite, pour ces femmes, reposait sur le fait d’être arrivé à un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. La réussite serait donc davantage lié à un épanouissement personnel.

Mais selon une étude menée auprès d’anciennes diplômées des grandes écoles, la réussite, c’est d’abord :
– la réussite professionnelle : « l’accès à des postes clés assez rapidement » et « responsabilités, reconnaissance, argent » (62%),
Puis :
– l’équilibre : « faire un métier que j’aime avec passion tout en respectant un certain équilibre entre ma vie privée et mes activités professionnelles » (42%)
Et enfin :
– la réussite personnelle : « pouvoir s’épanouir et être reconnue » (32%)

Elles estiment que la réussite des femmes est différente de celles des hommes. Selon elles, ce qui est primordial : « faire un métier que j’aime », « travailler avec des gens de qualité », « savoir s’organiser ». Alors qu’elles estiment que pour les hommes, ce qui est primordial : « avoir de l’ambition professionnelle », « être reconnu par sa hiérarchie » et « avoir du pouvoir ».

« Et si les femmes n’avaient pas envie de diriger Alcan« , voici un article au titre provocateur, écrit par une journaliste québecoise. Elle a interviewé Helena Cronin, philosophe à la London School of Economics. Je cite deux passages qui méritent d’être débattus, me semble-t-il :

 » Pour déterminer le principal obstacle à la montée des femmes, il faut d’abord comprendre la différence entre ce que les hommes et les femmes choisissent quand ils ont vraiment le choix, sans discrimination aucune. Il y a peu de femmes dans certains domaines où les critères d’admission ou de progression de carrière sont parfaitement scientifiques et impartiaux — les mathématiques, par exemple. Alors qu’il y en a énormément dans les sciences humaines ou les secteurs plus « mous », où les préjugés peuvent pourtant facilement jouer. Quelle preuve a-t-on que c’est à cause d’un plafond de verre qu’il y a peu de femmes en mathématiques ? »

ou encore

« Si chacun peut choisir librement, il risque d’y avoir plus d’hommes au sommet des hiérarchies, parce que c’est plus important pour eux. Ils sont plus nombreux à accepter de grands sacrifices pour y arriver, comme rogner sur le temps passé en famille, entre autres. Or, à compétences égales, c’est généralement le plus ambitieux qui se retrouve en haut. Les femmes veulent un travail satisfaisant et se sentir utiles. Aider vraiment leurs élèves, par exemple. Ou réussir leur famille. Mais elles aiment moins la compétition et manifestent moins l’ambition, très présente chez les hommes, de dominer les autres ».

La question du jour pourrait être : la réussite a-t-elle un genre ?

PS : pour se détendre, Journal des Femmes propose un petit test sur « Avez-vous de l’ambition ? ».

5 thoughts on “Les femmes, la réussite professionnelle et l’ambition

  1. L’éternelle question… Celle que je me pose en ce moment : jusqu’à quand dois-je conserver mon 4/5° donc, ne pas mettre le turbo sur ma carrière mais profiter de mes enfants ?

      

  2. Merci pour ton commentaire (the first one !) sur mon tout jeune blog…Je crois qu’il faut conserver ton temps partiel tant que tu l’apprécies. En gros, lorsque la colonne des « + » est plus importante que celle des »-« .

      

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